Le jeune militant de 33 ans, diplômé en droit à l’Université de Goma, est mort calciné par un incendie qui a consumé sa maison durant la nuit, explique un proche. « Il est mort dans l’incendie. Sa maison a brûlé, des voisins sont venus, essayant de trouver un moyen pour le sortir de là, alors qu’il criait de l’intérieur. Mais la porte était en feu, personne n’a pu s’en approcher« , explique Juvin Kombi, militant de la LUCHA.
« Nous avons essayé de casser le mur, mais en vain. Lui-même, de l’intérieur, a pu trouver une poche de sortie, mais, le temps qu’il mette un pied dehors, il était déjà effondré, et il est mort« , ajoute-t-il, expliquant que M. Nkulula était seul dans la maison au moment de l’incendie. « Il était seul dans la maison. Sa petite soeur, qui habitait avec lui, n’était pas à la maison. »
L’origine de l’incendie reste pour l’instant inconnue. Des membres de la Lucha, estiment cependant qu’il n’y aurait eu aucun feu dans la maison. « On ignore l’origine du feu. Il n’y avait pas d’électricité, et même pas un feu dans la maison. Ce qui nous étonne grandement« , affirme M. Kombi.
La disparition Luc Nkulula a créé un émoi tant du côté de la société civile qu’au sein de la classe politiquement. Dans un message publié sur son compte twitter, le député de l’opposition Claudel André Lubaya lui a rendu un vibrant hommage: « Je salue avec respect la mémoire digne de Luc Nkulula, combattant intraitable de la liberté, au destin brisé par des flammes d’origine inconnue. Son combat inspirera des générations. Pensées pour sa famille biologique et mes sincères condoléances à ses compagnons de LUCHA« , dit-il.
Nkulula était l’un des plus actifs et déterminés membres de la LUCHA, arrêtés également plusieurs fois par les forces de l’ordre durant des manifestations contre le pouvoir de Kinshasa. En août 2016, lors d’une rencontre avec le président Joseph Kabila, avec ses camarades, il lui avait demandé au Chef de l’Etat congolais « d’organiser les élections ou de quitter le pouvoir«