Le numéro un de Dypol estime que Kinshasa est confrontée à un problème sérieux lié aux déchets organiques et plastiques qui sont en train de polluer la ville, alors qu’il n’y a aucune politique d’assainissement. Christian Moleka ne trouve pas d’inconvénient que cela soit réglé par une nouvelle taxe.
« C’est une mesure à saluer puisque cela servirait effectivement à apporter une réponse aux problèmes kinois liés à l’assainissement de la ville », encourage-t-il. A l’en croire, cette procédure consiste à donner une dimension presque indolore d’autant plus que le citoyen qui paie la taxe ne le sent pas dans la facture.
Cependant, tout dépendra de la hauteur de la taxe, sans oublier que l’objectif recherché est de collecter le maximum de taxe. Il signale que, lorsqu’est imposé une taxe individuelle comme la vignette, avec en face des citoyens qui peuvent être réfractaire, la difficulté consiste à toucher la population de manière à ce qu’elle s’exécute. L’une des méthodes pour en découdre est d’utiliser des taxes indolores qui passent par un bien de consommation. « L’idée n’est pas mauvaise, mais ce qu’il faut, ce que le taux qu’on va donner n’augmente pas la facture, surtout qu’il y a un problème de pouvoir d’achat des kinois », fait-il remarquer.
Au sujet de la gestion de ladite taxe, Christian Moleka recommande à l’Hôtel de ville d’être clair dans l’aspect de la chaîne complète de mobilisation. Il faudra déterminer si elle entend donner cette charge à un service particulier qui sera créé pour le besoin de la cause, ou sera-t-il mis sur le compte du fonds d’assainissement créé il y a quelque temps.
« Il appartient au Gouverneur d’éclairer les kinois sur la chaîne de procédure qui participe à la fois à la mobilisation et au recouvrement de cette taxe-là pour qu’il y ait une traçabilité, entendu qu’il y a d’un côté la confiance que la population peut avoir sur les décideurs et de l’autre côté, l’intérêt de la taxe », plaide-t-il.
JAW