Invalidé définitivement de la Présidentielle lundi en fin de journée par la Cour Constitutionnelle, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito n’a pas attendu longtemps pour répliquer. Depuis Bruxelles, il a rencontré l’un des poids lourds de l’opposition, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Dans un communiqué publié dans la foulée, les deux hommes s’opposent ouvertement à Joseph Kabila, ainsi qu’au processus électoral actuel, qu’ils dénoncent. Les deux leaders, affirme ce communiqué parvenu à POLITICO.CD, ont condamné « l’instrumentalisation de la Cour Constitutionnelle qui pour des raisons politiques continue a exclure des candidats à l’élection présidentielle. »
Adolphe Muzito et Moïse Katumbi s’engagent à « obtenir des élections inclusives, libres, transparentes et crédibles », tout en rejetant la machine à voter imposée par la CENI. Les deux opposants appellent en outre à la mobilisation générale « du peuple Congolais afin de résister aux manoeuvres de la CENI et du régime de monsieur Kabila. »
« Dans la ligne de cette dernière, les deux hommes d’État ont rappelé la nécessité de la révision du fichier électoral et de la décrispation politique comme préalable à la tenue des élections, particulièrement la libération de tous les prisonniers politiques, le retour de certains leaders politiques forcés à l’exil et le respect du droit de manifestation pacifique conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint Sylvestre« , insiste ce communiqué.
Enfin, ils ont convenu de « travailler à l’ébauche d’un programme commun des forces de l’opposition en vue de dégager un consensus autour de la candidature commune de l’Opposition souhaitée par le peuple congolais.«