Un employé des Nations Unies dans l’est de la République Démocratique du Congo a été contrôlé positif au virus Ebola, le premier cas de ce type au cours de l’épidémie actuelle, a annoncé vendredi le chef de la mission de maintien de la paix américaine dans une lettre au personnel.
«Je vous écris aujourd’hui pour vous informer que mon équipe de direction et moi-même venons malheureusement de recevoir l’information selon laquelle un collègue de l’ONU basé à Beni aurait été testé positif au virus Ebola et recevait désormais les soins médicaux nécessaires», a écrit Leila Zerrougui dans la lettre citée par Reuters.
Beni est touchée par une épidémie du virus Ebola depuis plusieurs semaines. Sur place, où sont basés également des éléments de la mission de l’ONU en RDC, la riposte des autorités contre cette épidémie fait cependant face aux problèmes majeurs de sécurité. Au début de mois, une attaque contre des civils a lieu à quelques centaines de mètres du centre-ville de Beni, faisant 21 morts (17 civils, quatre militaires), poussant l’OMS, qui dispose d’un centre opérationnel, à annoncer la suspension de ses opérations spéciales dans cette ville du Nord-Kivu.
Par ailleurs, trois volontaires de la Croix-Rouge congolaise qui assistaient à l’enterrement d’une victime d’Ebola ont été blessés lors d’une attaque des jeunes gens à Beni, entraînant la suspension des activités de riposte, la semaine dernière. La résistance des communautés locales dans l’Est a été l’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les personnels de santé, en plus des attaques armées par des milices.
Suite à plusieurs agressions dont ont été victimes les membres de l’équipe de riposte, un arrêté municipal est en cours d’élaboration et sera signé par le maire de la ville de Beni pour accompagner la riposte contre Ebola, notamment le recours aux forces de l’ordre lors des prélèvements et des enterrements dignes et sécurisés.