C’est une nomination qui a fait plaisir du côté de l’opposition. J. Peter Pham a été en effet très proche des opposants Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi, qui ont participé à des sessions des discussions sur la RDC au sein d’Atlantic Council, où il occupait jusque-là, le poste de directeur d’Africa Center.
Pour Washington, le nouveau Monsieur Grands Lacs de Donald Trump sera en charge de la mise en œuvre de la politique africaine de la maison blanche en matière « de sécurité transfrontalière, de questions politiques et économiques dans la région des Grands Lacs », note un communiqué.
Cependant, à Kinshasa, l’homme ne fait pas unanimité. Il est notamment connu pour avoir soutenue une thèse polémique en 2012, appelant au morcellement du pays. En novembre 2012, il a publié une tribune dans le célèbre New York Times intitulée: « Pour sauver le Congo, laissez-le s’effondrer« . A l’époque, les rebelles rwandais du M23 venaient tout juste de conquérir Goma, dans le Nord-Kivu.
« Si le Congo était divisé en entités plus petites, la communauté internationale pourrait consacrer ses ressources de plus en plus rares à l’aide humanitaire et au développement, plutôt que d’essayer, comme le Conseil de sécurité des Nations Unies l’a promis, de préserver «la souveraineté, l’indépendance, l’unité et la sécurité». «intégrité territoriale» d’un État fictif qui n’a de valeur que pour les élites politiques qui se sont hissées au sommet afin de piller les ressources du Congo et de financer les réseaux de mécénat qui leur assurent de rester au pouvoir« , soutenait-t-il.
Le mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), n’a pas manqué de faire remarquer cet épisode sur son compte twitter, sans faire de commentaire.
Dans cet article daté de décembre 2012, le nouvel Envoyé spécial américain pour la région des Grands-Lacs écrit que le Congo (RDC) est « trop grand pour réussir. » Il soutient, comme l’indique le titre, que pour sauver le Congo il faut le laisser éclater. https://t.co/SZEqAsGbNL
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) November 9, 2018