Félix Tshisekedi n’est pas rancunier avec l’épisode de Genève, même s’il continue quand d’accuser les autres opposants d’avoir cherché à les humilier, lui et Vital Kamerhe. Le candidat de la coalition CACH explique, dans une interview publiée le 14 décembre sur Jeune Afrique, que sa cible était Joseph Kabila.
« Dans la situation présente, ma cible, c’est Shadary et le clan Kabila. Mon combat est d’obtenir une alternance pacifique et démocratique et de continuer le redressement du Congo, plutôt que d’avoir ce pouvoir qui est en train d’avilir et d’assombrir notre avenir. Les coups bas en politique, cela a toujours existé« , a-t-il confié à nos confrères.
Mais le président l’UDPS, principal parti d’opposition en RDC, n’apprécie pas particulièrement ce qui s’est passé à Genève. « Nous avons été grugés. Premièrement, les amis qui se sont présentés comme le groupe du Bandundu (Fayulu, Matungulu et Muzito, NDLR) nous ont fait croire qu’ils étaient avec nous. Mais dans le même temps, il le faisait croire aussi à Vital Kamerhe« , dit-il.
« Ensuite, par rapport à l’accord lui-même, quand nous avons été invités à Genève, nous pensions qu’il s’agissait de la suite de ce qu’il s’était passé en Afrique du Sud, où des prémices avaient été posées par la fondation pour la paix ITI. Il avait alors été décidé qu’il n’était pas question de passer au vote, mais de chercher le consensus« , ajoute-t-il.
La tension est montée entre les deux coalition de l’opposition cette semaine. Dans l’Est du pays, des militants de Martin Fayulu ont déstabilisé des meeting de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, alors que ceux des leaders du CACH ont fait de même. A Beni, le président de l’UDPS et celui de l’UNC ont accusé les dirigeants de LAMUKA, dont spécifiquement Moïse Katumbi, d’avoir cherché à les assassiner, citant des sources militaire.