L’ONG des droits de l’homme Human Rights Watch dit avoir dénombré au moins 7 cas de tueries au cours de la campagne électorale en cours dont les responsables sont les forces de sécurité. Parmi ces victimes figurent, une lycéenne de 18 ans, Jeannette Maua tuée par balle réelles le 12 décembre à Kalemie dans la province du Tanganyika lors de l’arrivée de Martin Fayulu; un garçon de 17 ans tués aussi par balles réelles le 13 décembre à Mbuji-Mayi à l’arrivée de Félix Tshisekedi, accuse HRW.
Ces mêmes forces de sécurité « ont blessé plis de 50 personnes, et en ont arbitrairement arrêté un grand nombre d’autres du 9 au 13 décembre », souligne-t-elle.
Cela, avec la complicité du pouvoir qui a payé (50$) les jeunes pour perturber les meetings des candidats de l’opposition, notamment celui de Martin Fayulu Madidi à Lubumbashi.
« On peut entendre Pande Kapopo, gouverneur de la province du Haut Katanga, où se trouve Lubumbashi, dans un enregistrement audio juste avant l’arrivée de Fayulu à Lubumbashi incitant ses partisans à commettre des actes de violence contre les partisans de Fayulu. Il a ajouté que la police ne ferait rien contre eux et que nous avons le pouvoir. L’équipe de Kapopo a déclaré à Radio France Internationale que ses paroles avaient été « sorti[e]s de leur contexte « , indique l’ONG.
Human Rights Watch recommande que » la mission des Nations Unies en RD Congo, la MONUSCO, devrait déployer des soldats de maintien de la paix dans les points chauds prévisibles dans les villes où il y a des risques de violence pendant les événements de la campagne et le jour du scrutin. Les gouvernements concernés devraient accroître la pression sur le gouvernement congolais, qui porte la principale responsabilité de protéger les citoyens, pour qu’il cesse de réprimer l’opposition politique et permette à tous les candidats de faire campagne en paix ».