Des laves mains et chaises placées dans le centre de transit et d’isolement de patients Ebola ont été attaqués ce lundi à Beni par des jeunes gens manifestant contre le report des élections dans cette partie du pays. Selon plusieurs sources, 24 patients suspectés d’Ebola sont dans la nature depuis cette attaque. « Mais tous restent en contact avec le ministère de la Sante« , affirme notre source sur place.
Jeudi, la Commission électorale a annoncé que les villes de Beni, Butembo et Yumbi ne pourront pas voter le 30 décembre comme le reste du pays. Bastion de l’opposition, Beni et Butembo sont fortement touchées par une épidémie du virus Ebola.
Ce matin, des centaines d’étudiants et membres de groupes de pression locaux sont descendus dans la rue pour protester contre ces mesures annoncées par la CENI. Les sources du ministère de la santé annoncent à POLITICO.CD que les manifestants ont pillé des chaises et ont tenté de forcer la porte d’entrée du centre de coordination de la riposte contre Ebola.
« 17 étaient déjà testés négatifs une première fois et attendaient un deuxième est de confirmation, 7 qui attendaient le premier test parmi lesquels 3 qui étaient gravement malades ont été hospitalisé« , annonce Jessica Ilunga, chargée de communication du ministère de la santé à l’agence de presse britannique Reuters.
« Le ministère de la santé va reprendre contact avec les 20 qui ont fui lorsque la situation va redevenir calme car il est en contact avec les 17 et leurs familles et avait les coordonnées de 4 autres parmi les 7 qui attendaient le premier test« , ajoute-t-il.
La mission de l’ONU en République démocratique du Congo est intervenue pour disperser les jeunes qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir et réclamant les élections pour le 30 décembre.
La police nationale Congolaise a indiqué avoir déployé plusieurs unités de la police pour rétablir l’ordre dans la ville face à ces jeunes manifestants.