Dans une sortie médiatique à la radio allemande DW, le président Joseph Kabila s’est aligné sur la décision de la CENI de reporter partiellement les élections à Beni, Butembo et Yumbi. Selon lui, le risque de contamination à la maladie Ebola est élevé.
« Tout le monde sait que cette année il y aura usage de la machine à voter lors des élections. Cela suppose que tout électeur qui ira voter dans un bureau de vote donné, va toucher à la même machine », a dit le Chef de l’Etat congolais. « En cas d’usage par une ou deux personnes contaminées par cette maladie, cela entrainerait la contamination de 500 à 600 personnes« , a-t-il justifié.
Pourtant, à Béni ou à Butembo où l’épidémie de la maladie à virus est « sous contrôle » selon le ministre de la santé, les habitants vont à l’église, au marché sans craindre d’être contaminés.
« Comparativement aux bureaux de vote, si tu vas à l’église, il n’y a pas de machines à voter, même chose dans les marchés. C’est ça la différence. La CENI et le gouvernement ne peuvent pas laisser les gens aller se faire contaminer par la maladie pour le regretter après« , a estimé le président Joseph Kabila.
À 48 heures de la tenue des scrutins présidentiels, législatifs nationaux et provinciaux, la décision de reporter les élections en mars 2019 continue à créer des tensions. La ville de Béni a connu des heurts jeudi 27 décembre. Un centre de traitement d’Ebola a été vandalisé.
Ce 28 décembre 2018, la coalition Lamuka a décrété une ville morte sur toute l’étendue nationale en contestation de cette décision. Par contre la coalition présidentielle FCC a dit prendre acte de la décision de la CENI. L’UDPS de Félix Tshisekedi appelle les congolais à appliquer l’article 64 de constitution si les élections ne se tiennent pas sur toute l’étendue de la RDC le 30 décembre prochain