L’organisation internationale Oxfam a été contraint de suspendre ses travaux dans les zones de Beni et de Butembo ravagées par le virus Ebola, en raison de violentes manifestations après l’annonce privant les habitants de ces régions du vote pour un nouveau président, alors que le reste du pays se rendra aux urnes ce dimanche.
Dans un communiqué envoyé à POLITICO.CD, Raphael Mbuyi, directeur par intérim d’Oxfam en RDC, a déclaré: «C’est une situation extrêmement préoccupante, car la riposte au virus Ebola a été suspendue chaque fois avant que nous n’ayons constaté une forte augmentation du nombre de nouveaux cas. Cela pourrait signifier que le virus Ebola se propagerait à encore plus de personnes et potentiellement à d’autres pays de la région, mettant ainsi beaucoup plus de vies en danger ».
«Cependant, il n’est pas surprenant que les personnes qui se sont vu retirer leur vote à la dernière minute soient frustrées et descendent dans la rue. Ces personnes méritent d’avoir leur mot à dire » a-t-il poursuivi.
Le document souligne notamment que toutes les parties doivent trouver un moyen de voter surtout les personnes qui ont été dévastées par le virus Ebola et qui ont vécu des décennies de conflit violent.
«Quel que soit le résultat, il faut mettre fin aux années de misère que les gens de ce pays ont dû endurer. Ce n’est pas parce que des élections ont lieu que la paix règnera» explique Mbuyi.
Plusieurs structures sanitaires ont été attaqué et vendalisés ce vendredi par des manifestants qui étaient pour une seconde fois dans la rue suite à l’annulation des élections à Beni, Beni ville, Butembo et Yumbi.
Fiston Mahamba (@FMLarousse)