La Délégation de l’Union européenne en RDC (DUE) dit, dans un communiqué publié ce samedi 25 juin 2016, être « vivement préoccupée par le récent rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme faisant état d’une hausse des violations des droits de l’Homme, commises en particulier par des représentants des forces de l’ordre. »
Pour rappel, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC a documenté 366 violations des droits de l’homme sur le territoire de la RDC au mois d’avril 2016. Le BCNUDH avait également révélé que la PNC, les FARDC, l’ANR et les autres autorités administratives ont été responsables de 52% des violations des droits de l’homme enregistrées durant le mois sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit de 191 violations ayant fait 264 victimes. Les groupes armés (tous confondus) ont été responsables de 175 violations commises dans les provinces de l’Est de la RDC, soit 48% du nombre total de violations enregistrés.
« Rappelant les conclusions du Conseil de l’Union européenne du 23 mai 2016, la DUE note avec inquiétude les actes de harcèlements et d’intimidations en nombre croissant, visant des responsables politiques, des défenseurs des droits de l’Homme, des professionnels des médias, ainsi que des membres de la société civile. », dit le communiqué.
Sur le plan purement politique, la DUE dit réaffirmer son soutien à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations-Unies ainsi que le communiqué de presse conjoint Union européenne, Union africaine, Organisation des Nations Unies et Organisation internationale de la Francophonie du 5 juin 2016 par lequel les quatre organisations partenaires soulignent à nouveau l’importance cruciale que revêtent la tenue et la conclusion réussie d’un dialogue politique entre tous les acteurs congolais pour leur permettre d’arriver à un consensus permettant le tenue, dans le cadre de la Constitution congolaise, d’élections libres, régulières, transparentes et crédibles et réaffirment leur plein soutien aux efforts de facilitation conduits par M. Edem Kodjo au nom de l’Union africaine.
« La DUE appelle en conséquence le gouvernement congolais, ainsi que toutes les autres parties concernées, à créer les conditions nécessaires pour préserver un espace politique ouvert »
Pour faire complet, ce communiqué intervient trois jours après un communiqué du Parlement européen sur la situation sécuritaire et politique en RDC. En effet, les députés européens avaient demandé au Président Joseph Kabila, jeudi 23 juin 2016, de démissionner le 20 décembre 2016.
« Lors de la 31e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE des 13-15 juin, les députés européens et leurs homologues des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont approuvé à l’unanimité une résolution qui condamne tous les actes de violence politique et appelle à un « déroulement réussi et en temps opportun des élections, qui seront cruciales pour la stabilité et le développement à long terme du pays et de la région entière (…) Dans les deux textes, les députés ont souligné que le Président Kabila, au pouvoir depuis 2001, est tenu de démissionner le 20 décembre 2016 étant donné que le mandat du Président de la RDC est limité à deux mandats en vertu de la Constitution congolaise. En n’ayant pas encore déclaré qu’il le ferait, le Président Kabila contribue à exacerber les tensions politiques dans le pays », dit le communiqué.
2 commentaires
Les parlementaires UE-ACP font une lecture sélective, lacunaire et subjective de la constitution du 18 fév 2006. Encore qu’ils ne sont pas fondés de donner des injonctions aux autorités d’un pays souverain. Nulle part dans notre loi fondamentale il est fait obligation au Président en exercice de démissionner un certain 20 décembre, parce que son mandat serait arrivé à terme. Lorsque le mandat arrive à échéance, le président sortant passe le témoin au président élu. C’est une obligation constitutionnelle. Ainsi, les fonctions du président de la république sortant cesse de plein droit à la passation de pouvoir. Si à la fin du mandat présidentiel, il n’y a pas de président entrant, la question est réglée par les dispositions de l’article 70 dans son alinéa 2. Si les parlementaires de UE-ACP ne savent pas lire ce réglage, il n’ont qu’à se référer à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de la république démocratique du Congo. S’ils refusent de lire l’alinéa 2 de l’article 70 et l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, c’est qu’ils sont de mauvaise foi. Ces genres de déclaration sont de nature à créer la psychose dans la population. Aujourd’hui plus qu’avant, nous devons sensibiliser nos populations sur les enjeux en perspective.
Lessons à nos enfants un pays plus beau qu’avant mon frère souvient toi la constitution elle même parle tous pour le parcours de cycle electoral que ce qu’etait oublié à la matière la honte de la République est préparée par Kabila une fois de plus prions poir la RDC.