La famille biologique de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, opposant historique congolais dont le fils, Félix Tshisekedi, a prêté serment jeudi comme président de la République démocratique du Congo (RDC), souhaite relancer des pourparlers avec le prochain gouvernement sur le rapatriement rapide à Kinshasa de sa dépouille.
« Nous sommes justement en train d’examiner la faisabilité, avant la fin du mois de février nous devons l’avoir enterré« , annonce Monseigneur Gérard Mulumba, frère d’Étienne Tshisekedi, joint au téléphone par POLITICO.CD mardi.
« Il n’y pas encore de date précise. Ce soir peut-être on arrivera à s’entendre dans la famille, alors on vous communiquera de date précise. Pour l’instant, nous pouvons dire que nous voulons le faire avant la fin du mois de février », ajoute Monseigneur Mulumba.
C’est depuis le 1er février 2017 qu’Etienne Tshisekedi s’est éteint à Bruxelles à l’âge de 83 ans. Depuis, ses funérailles sont l’objet d’un bras de fer entre le gouvernement de l’ex-président Kabila, sa famille et son parti, l’UDPS. Le 23 avril à Kinshasa, un accord avait néanmoins était signé avec l’UDPS, dirigé en ce temps par Félix Tshisekedi.
Cependant, cet accord ne sera jamais appliqué. « »Ils n’ont plus d’intérêt d’organiser ces funérailles, surtout après le refus de Félix Tshisekedi de prendre la Primature qu’ils lui proposaient » dénonçait Monseigneur Gérard Mulumba, frère d’Étienne Tshisekedi, joint par POLITICO.CD. « Ils ont peur de la dépouille de Tshisekedi. Ils ne veulent pas que l’UDPS et la famille se chargent de ses funérailles seules, et au même moment, ils ne veulent pas respecter l’accord signé en avril« , accusait le prêtre congolais.
En juin dernier, le ministre de l’Intérieur, le vice-Premier ministre Henri Mova avait annoncé des funérailles « avant le 30 juin », sans donner suite. Mais l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir devrait changer les choses.