Paul Jeng, analyste pharmaceutique chez GlobalData, une société leader dans le domaine des données et des analyses, l’administration du vaccin aux femmes enceintes et allaitantes faisait craindre des risques au fœtus.
« Jusqu’à présent, les femmes enceintes et allaitantes ont été exclues des campagnes de vaccination en anneau en République démocratique du Congo (RDC) en raison des craintes que des vaccins vivants ou atténués ne mettent en péril la croissance du fœtus ».
« Le renversement de cette politique comporte des risques inhérents, mais c’est une étape nécessaire et éthique pour lutter contre l’épidémie actuelle d’Ebola et constitue une occasion précieuse de collecter des données scientifiques sur la vaccination pendant la grossesse » commente-t-il.
Les principales recherches de GlobalData indiquent une conviction répandue parmi les principaux leaders d’opinion selon laquelle les normes de recherche pour les tests de produits expérimentaux devraient être réévaluées dans le contexte d’une épidémie.
Par exemple, le taux de mortalité des femmes enceintes infectées par le virus Ebola en 2014 atteignait 90%, ce qui indique un besoin pressant en matière de prophylaxie Ebola dans cette population.
« GlobalData s’attend à ce que le V920 devienne le premier vaccin contre le virus Ebola homologué par la FDA en 2019. Le vaccin avait déjà été testé lors d’un essai portant sur 4 539 contacts proches d’individus infectés lors de l’épidémie d’Ebola en 2015 en Guinée, bien que les femmes enceintes aient également été exclues » écrit le communiqué de GlobalData.
Des vaccins non réplicatifs considérés comme plus sûrs pour les femmes enceintes sont également en cours de développement clinique, notamment le produit de phase III GSK-3390107A de GlaxoSmithKline, basé sur un vecteur adénovirus de chimpanzé lit-on dans le texte de ce document.