Depuis les élections tenues en République démocratique du Congo, la violence et les activités de protestation ont été liés à la réponse contre l’épidémie d’Ebola avec une proportion de 13% souligne l’organisation ACLED, spécialisée dans la localisation de conflits à travers le monde.
Melissa Pavlik, analyste de recherche pour l’organisation ACLED examine la politisation de l’épidémie d’Ebola et son impact sur la violence dans en RDC dans une publication de cette organisation intercontinentale.
Les données publiées par cette organisation note qu’entre la déclaration de l’épidémie d’Ebola et la date de la tenue des élections, 5% de la violence et des activités de protestation avaient un lien avec la réponse à l’épidémie alors que ces activités sont passées à 13% après les élections du 30 décembre dernier.
Pour Melissa Pavlik, l’annulation des élections suite à l’épidémie d’Ebola dans les villes de Beni et Butembo et la victoire surprise de Félix Tshisekedi aux élections présidentielles ont accentués les attaques contre les membres du personnel de santé et les infrastructures érigées dans la région de Beni pour lutter contre la maladie à virus Ebola.
L’étude indique également que la violence et les activités de protestation contre la riposte à l’épidémie d’Ebola pourra s’accentuer dans cette zone, fief de l’opposition, si les élections ne se tiennent pas.
La commission électorale nationale indépendante, CENI, a confirmé l’annulation de la présidentielle dans cette zone. « C’est uniquement les élections législatives qui auront lieu dans les villes de Beni et Butembo et en territoire de Beni et Yumbi ce 31 mars » affirme Corneille Nangaa, président de la centrale électorale.
Fiston Mahamba (@FMLarousse) | POLITICO.CD