L’attaque opérée ce mardi 5 juillet 2016 par des présumés combattants ADF et qui a causé la mort d’au moins neuf personnes à Mapiki, dans la localité Bakila-Tenambo, à environ trois kilomètres au Nord d’Oicha-centre, en territoire de Beni, suscite des interrogations sur les capacités de l’armée congolaise et de la MONUSCO. D’après les informations POLITICO.CD, la base des casques bleus malawites est située à environ deux kilomètres du lieu de l’attaque et la position FARDC à moins de cinq cents mètres.
Lancé au mois de mai, l’opération militaire Usalama pilotée par les FARDC et appuyée par la MONUSCO cristallise toutes les critiques.
« Les FARDC ne sont pas loin d’ici. Je ne croyais pas que ces ADF traverseraient la cité. En plus, nous avons appris qu’il y a une grande opération contre ces combattants. Nous ne comprenons rien. Et la MONUSCO fait quoi ?» s’interrogeait Kambale, un survivant, au téléphone de notre rédaction.
POLITICO.CD a joint le porte-parole ad interim des opérations Sokola 1, le lieutenant Mak Hazukay.
Comment cela s’est-il produit ?
« Il faut d’abord connaitre la nature de l’ennemi. Il nous a imposé une guerre asymétrique. Nous n’avons jamais dit que nous maitrisons la situation à 100%. Nous contrôlons les grands axes. L’ennemi a profité de la pluie pour s’infiltrer. Les opérations se poursuivent normalement. Ce qui s’est passé démontrer l’importance de travailler avec la population. »
Que fait Usalama ?
« Usalama continue. Nous organisons des patrouilles en profondeur sur des grands axes. L’ennemi est toujours en errance. Il n’occupe pas une position fixe et cela ne nous permet pas de procéder par des frappes chirurgicales. C’est à l’issue des opérations de fouille et de reconnaissance que nous pourrons déclencher une autre offensive généralisée comme celle qui s’est passée au mois de mai. Pour l’instant, nous sommes en train de travailler avec la population pour éradiquer ce phénomène qui créée la mort et la désolation dans ce territoire ».
Vous pouvez suivre le lieutenant Mak Hazukay ici.