Le Conseil de sécurité de l’ONU a souligné vendredi 15 juillet l’importance de procéder à des élections pacifiques et crédibles en République démocratique du Congo (RDC), conformément à sa constitution, pour la stabilité, le développement et la consolidation de la démocratie dans le pays.
Dans une déclaration de presse, le Conseil a souligné l’urgence qu’il y avait à convoquer un « dialogue politique ouvert, inclusif et pacifique entre toutes les parties prenantes, centré sur la tenue d’élections ».
Les 15 membres ont également souligné la nécessité de « protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales en RDC », de garantir un « environnement propice à des élections libres, justes, pacifiques, crédibles, ouvertes, transparentes et opportunes », conformément à la Constitution du pays, et dans le respect de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Le Conseil a par ailleurs exprimé son soutien envers la décision prise par l’Union africaine d’entreprendre des consultations pour encourager toutes les parties prenantes à participer au dialogue, ainsi qu’envers la nomination, le 6 avril dernier, de l’ancien Premier ministre du Togo, Edem Kodjo, en tant que facilitateur du dialogue.
Ils ont salué les efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, Maman Sidikou, et par l’Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, afin de faciliter ce dialogue entre les acteurs politiques. Ils ont aussi pris note du communiqué, publié le 4 juillet dernier, suite à la réunion inaugurale du Groupe de soutien international pour la facilitation du dialogue national en RDC. Les membres du Conseil ont ainsi exhorté toutes les parties prenantes nationales à coopérer pleinement avec cette facilitation internationale, nommée par l’Union africaine, et à participer au dialogue.
Le Conseil a exprimé sa « profonde préoccupation face à l’augmentation des restrictions de l’espace politique en RDC », en particulier les récentes arrestations et détentions de membres de l’opposition politique et de la société civile. Il s’est également dit préoccupé par les restrictions des libertés fondamentales, telles que la liberté d’opinion et d’expression, et par les retards en cours dans les préparatifs électoraux. Le Conseil a donc exhorté le gouvernement de la RDC, ainsi que toutes les parties concernées, à respecter les droits de l’homme et renoncer à la violence et la provocation.
Les 15 membres ont reconnu les efforts déployés par les autorités congolaises et surtout par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), avec le soutien de différents partenaires, en vue de réviser le registre des électeurs. Ils ont souligné la nécessité pour les autorités congolaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour procéder à cette révision sans délai.
POLITICO.CD avec le Centre des actualités de l’ONU