Joel Ular et Jacques Unyuta, journalistes à la Radio Colombe de Mahagi, ont été libérés sous conditions, le lundi 18 juillet 2016, après avoir passé 11 jours de détention dans un cachot de la police de Mahagi, renseigne l’ONG Journaliste en danger. Ils ont été arrêtés avoir relayé une pétition signée par un groupe d’avocats contre l’administrateur du territoire et les tracasseries militaires à Mahagi, un territoire de la province de l’Ituri (Est de la RDC). Les deux journalistes ont été détenus pendant une dizaine de jours dans les installations de la police nationale congolaise à Mahagi.
« Un jour avant leur libération, les deux journalistes ont été conduits, sous escorte militaire, au quartier général des Forces Armées de la RD Congo (FARDC) à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, où ils ont été contraints à signer « un Acte d’engagement » les obligeant à ne plus diffuser des informations impliquant des militaires dans des cas de tracasseries dont serait victime la population (…) Contacté par JED après leur libération, Jacques Unyuta a déclaré : « Malgré notre libération, nous sommes encore sous surveillance des FARDC. L’Acte d’engagement que nous avons signé, sous menaces, comporte plusieurs griefs mis à notre charge. Il s’agit notamment d’atteinte à la sûreté de l’Etat, la xénophobie, l’incitation de la population à la révolte, etc. La libération dont on a bénéficié n’est que provisoire », a dit JED dans un communiqué.
L’ONG dit dénoncer « vigoureusement l’immixtion des forces armées dans le travail des médias et demande aux journalistes de faire leur travail en toute responsabilité sans céder aux intimidations. »