« Donc, dimanche 23 juin, tous, moi le premier, je serai sur le tarmac » pour accueillir Jean-Pierre Bemba. Cette déclaration à la presse du candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 Martin Fayulu, qui se considère cependant comme président Élu, est venue marquer le contraste entre l’accueil que ce dernier a réservé à Moïse Katumbi et celui qui l’entend offrir à Jean-Pierre Bemba, tous deux leaders de la coalition politique Lamuka pourtant.
Chef de file
Alors que Moïse Katumbi a annoncé son retour en RDC le 20 mai deux semaines avant (le 6 mai), Martin Fayulu a évoqué un conflit d’agenda à 48 heures du Jour-j pour justifier son absence à Lubumbashi et sa présence au Vatican pour répondre à l’invitation du Pape. Ça s’appelle, « une esquive », » un refus poli » réservé à l’homme qui a assuré matériellement et financièrement l’ascension au sommet du natif du grand Kwilu lors de cette campagne électorale qui l’a révélé au monde.
Peu bavard sur ce retour dudit « Chairman » tant commenté par les médias comme par les hommes politiques, Martin Fayulu se positionne en chef de file de Lamuka pour le retour de Jean-Pierre Bemba.
Cependant, si la secrétaire général du Mouvement de Libération du Kongo Ève Bazaiba accompagne Martin Fayulu dans ses tournées pour expliquer le combat de la vérité des urnes, Jean-Pierre Bemba est plus ou moins réservé sur la question. Suffisant quand-même pour Martin Fayulu afin de tenter d’attirer Bemba dans le camp de la « vérité des urnes ».
Blocs Est-ouest
Derrière cette diarchie de ligne politique au sein de la même coalition politique Lamuka, se cache en réalité une bipolarisation qui ne dit son nom. » Mis à part Katumbi, Martin Fayulu n’a pas non plus fait allusion au retour de Mbusa Nyamuisi (NDLR : swahiliphone comme Katumbi et le leader du RCD-KML dont la base à Beni, Butumbo a déclenché la montée au somment de Martin Fayulu). Les Blocs Est-ouest se dessinent dans Lamuka », nous confie un anonyme.
Mbusa Nyamuisi est rentré en RDC dans la nuit du 30 au 31 mai 2019, alors que Lamuka venait de perdre le gouvernorat du Nord-Kivu face au Front commun pour le Congo de Joseph Kabila. Pourtant, les regroupements politiques de cette coalition est majoritaire à l’Assemblée provinciale avec 24 députés sur les 44. Et Mbusa Nyamuisi n’a pas hésité à mettre le doigt dans la plaie en saluant la victoire du candidat FCC, élu avec 28 voix alors que la coalition de Joseph Kabila ne compte que 20 députés provinciaux. Des faits qui creuses profond les fissures entre les leaders qui venaient pourtant d’afficher ensemble le 30 avril à Bruxelles en muant leur coalition électorale en plateforme politique.
Arbitre
Rien d’officiel pour le moment concernant la présence ou l’absence de Moïse Katumbi à l’aéroport de N’djili pour accueillir son compagnon de luttes. Mais ses partenaires de luttes réunis au sein de la plateforme politique Ensemble entendent bien s’y rendre et participer à la fête.
Jean-Pierre Bemba penchera-t-il sa tête du côté de la « vérité des urnes » ou de l' »opposition républicaine »? Certaines sources bien informées lui confèrent le rôle d’arbitre. « Il viendra arbitrer les différends entre Moïse Katumbi et Martin Fayulu pour dissiper tout mal entendu dans Lamuka« , raconte-t-on.
Dans « mal entendu » ou « différend », il faut ranger le fait que depuis l’annonce du retour de l’actuel coordonateur de Lamuka Moïse Katumbi en RDC, des divergences de vue ont apparu entre lui et Martin Fayulu quant à la ligne de conduite à suivre vis-à-vis de Félix Tshisekedi.
Si Moïse Katumbi se montre » tendre » vis-à-vis du nouveau président Félix Tshisekedi, en prônant une « opposition républicaine » et une politique réaliste tout en évitant de verser dans la polémique : « qui de Fayulu et Tshisekedi a gagné la présidentielle du 30 décembre 2018 », Martin Fayulu incarne « l’aile dure » de cette plateforme.
Il réclame toujours la vérité des urnes et la reconnaissance de sa victoire sur Félix Tshisekedi et Ramazany Shadri, surtout par quelqu’un comme… Moïse Katumbi qui a investi dans cette victoire. Lors de son intervention sur RFI et France 24 le 6 mai, Moïse Katumbi a refusé de reconnaître explicitement la victoire de Martin Fayulu, préférant de qualifier la question de « polémique ».
JSB
4 commentaires
Cette coalité doit reste ensemble et se mettre a table pour resoudre la polemique entre eux,ils doit ses mettrent en accord pour travailler au profit du peuple,surtout fayulu qui voulait la verité des urnes pour sa propre interêt,il dot travailler a une opposition republicaine comme son coordonateur.
A mon avis, le peuple ferait mieux de ne pas suivre Fayulu, qui du reste fait montre d’un esprit séparatiste; il a un mauvais coeur qui laisse transparaître une haine et rencune indescriptibles (surtout envers Katumbi, le principal financier). A cause de ceci, il ne sera plus jamais soutenu comme il l’a été, surtout pas à l’Est du pays, où il va se voir vomi.
Moîse N’est Pas Un Opposant, Par Ceque Lui Il Àla Majoriter Et Opposition. Au Lieu D’accompagne Martin Fayulu Al’envangile Dela Verite D’urne, Lui C’est Comme Qu’il N’est Pas Au Congo. Si Qu’il Veut Travaille Avec Antoine Qu’il Travaille, Si Qu’il Quitter Lamuka Restera Toujour Lui Cequi? Je Commance Delui Detester. Qu’il Content Le Peuple Souffre, Aime La Mariage Qui Est Fcc Et Udpc
La question qu’il faut se poser: qui isole qui ? Lamuka est confronté au problème de leadership.