Dans une interview accordée le mercredi 31 juillet à la Radio France Internationale, Alexis Ntambwe, nouveau président du Sénat, a affirmé qu’il était élu « pour veiller à la stabilité des institutions. » Pour lui, il n’a pas accédé à la tête du Sénat pour tenter quoique ce soit contre Félix Tshisekedi, président de la RRDC, mais plutôt pour être le gardien de la constitution.
« Je n’accèdes pas à cette responsabilité de deuxième personnalité de la République dans l’espoir d’occuper le poste du président de la République pendant 4 mois maximum ce qui est prévu par la constitution. Il n’y a aucune raison pour que nous puissions tenter quoique ce soit contre le président de la République. Je serai dans ma position du gardien de la constitution« , a t-il rassuré.
Le nouveau président du Sénat promet de gérer la Chambre Haute sans tenir compte des familles politiques, de moderniser complètement l’institution, d’informatiser tout le système de gestion.
En ce qui concerne l’affaire des tirs des missiles dont il est accusé, Alexis Ntambwe déclare que ce dossier est monté par les hommes politiques pour « le déstabiliser. » Et il a en outre notifié qu’à l’époque il était porte-parole du mouvement, il ne pouvait qu’annoncer ce qui était arrivé mais il n’avait pas le pouvoir de décider d’abattre l’avion.
S’agissant de l’échec d’Evariste Boshab, candidat de la coalition de Kabila battu à l’élection du 1er vice-président du Sénat par l’ancien Premier ministre Samy Badibanga, Alexis Thambwe affirme que « c’est une surprise désagréable » pour leur famille politique, annonçant « une évaluation pour savoir ce qui s’était passé. »
Parlant de la révision constitutionnelle, le président de la Chambre Haute fait savoir que cela ne va dépendre de lui mais de la société civile, des représentants du peuple car « tout étant président, il va écouter, diriger le débat. Et s’il y a une décision, cette dernière sortira du débat. »
Jeancy Ngampuru /POLITICO.CD