Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 3 octobre au quartier général de la MONUSCO, Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, affirme que le mandat de la MONUSCO n’est pas définitif en RDC et qu’elle travaille pour la réduction de ses effectifs de manière progressive.
« Nous travaillons pour réduire encore notre présence. Notre rôle n’est pas de rester en RDC, pas de garder la RDC comme un enfant, sous tutelle. Ce n’est pas l’objectif. L’objectif, c’est quand on quitte un endroit, on ne revient pas. Et on ne revient pas parce que les choses n’ont pas été bien pris en charge par les autorités, les fonctions régaliennes de l’Etat parce que dans tous les pays il peut y avoir des problèmes, mais si on peut les gérer sans que le conseil de sécurité ne se mêle, sans qu’on affecte la stabilité de la région, ça devient un problème interne de l’Etat », a-t-il souligné dans la conférence de presse qu’elle a animait au quartier général de la MONUSCO.
Elle a aussi ajouté que « la MONUSCO n’est pas dans 20 provinces de la RDC, nous ne sommes présents que dans 6 provinces. »
Leïla Zerrougui est aussi revenue sur sa participation à la 74e session de l’assemblée générale de l’ONU, à New York.
Pour elle, seules trois provinces posent encore problème en terme de sécurité. Il s’agit du Nord et Sud Kivu ainsi que l »Ituri.
« Les conflits ne sont que dans trois provinces : Nord et Sud Kivu ainsi qu’Ituri. Même si on parle du Tanganyika et du Kasai, c’est des groupes armés qui sont en prêts à déposer les armes, si on arrive à bien les gérer et à les intégrer. C’est ce que le président à souligner », a expliqué Leila Zerrougui.
Ainsi, pour la MONUSCO « L’objectif est de voir où on peut être encore utile pour aider la RDC à se stabiliser définitivement et la mission va fermer ses portes…
Notons que ce 10 octobre, le rapport sur la revue stratégique de la MONUSCO va être présenté au Conseil de sécurité et le mandat de la MONUSCO sera revisité en décembre.
Lors de son adresse à la tribune des Nations Unies le 26 septembre au cours de la 74e assemblée générale de l’ONU, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi a plaidé pour la réadaptation de la MONUSCO qui doit concentrer davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle de ses forces aux côtés des FARDC.
Thierry Mfundu
Un commentaire
C’est un point de vue utile quant à ceux qui critiquent la Monusco de passivité face aux groupes armés.
À l’État actuel de la situation d’instabilité à l’Est du pays, le départ précipité de l’ONU risque de créer une situation catastrophique pour la population.