Le comité exécutif du Mécanisme National de Suivi, a publié une dépêche ce lundi 25 novembre revenant sur sa correspondance adressée à l’auditeur des FARDC pour lever l’équivoque au sujet de l’amnistie et du retrait des mandats d’arrêts pendants sur les éléments de l’ex Mouvement du 23 mars, M23 en vue de leur réintégration dans l’armée nationale.
D’abord les concepts. Le MNS précise que le terme « retrait » utilisé dans cette correspondance destinée à l’auditeur des FARDC, a le sens de « suspendre », conformément aux instruments juridiques, les déclarations de Nairobi ayant fixées les termes de la fin du conflit entre le gouvernement congolais et les anciens rebelles.
« Le comité exécutif du Mécanisme National de Suivi tient à informer l’opinion nationale et internationale que sa démarche consiste en une demande de suspension des mandats d’arrêt contre certains membres de l’ex M23 et non pas un retrait. C’est cela l’esprit et la lettre des termes de l’arrangement visant à booster le processus de résolution définitive de la question des Déclarations de Nairobi de 2013 », explique le MNS.
Pour le MNS, dans sa démarche pour l’application des Déclarations de Nairobi, il ne vise pas à consacrer l’impunité. « Le Mécanisme National de Suivi soutient fermement la lutte contre l’impunité conforment aux engagements nationaux souscrits aux termes de l’accord cadre d’Addis-Abeba, dans la perspective d’une paix véritablement juste et durable suivant la Vision de son excellence Félix Tshisekedi « , explique-t-il.
La correspondance du MNS écrite aux Forces armés de la République démocratique du Congo a suscité un tollé d’indignation de la part des congolais sur la toile, qui voient dans cette démarche, une façon des autorités congolaises de passer l’éponge sur tous les méfaits des ex-M23 en RDC.
En décembre 2013, le gouvernement congolais a signé un accord avec les rebelles du M23 ayant pour but, l’abandon des armes par ce mouvement. Des catégories des membres de ce mouvement pouvant intégrer l’armée, nationale, bénéficier d’abandon des poursuites judiciaires ou de l’amnistie ainsi que les modalités de mise en œuvre du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion sociale de ces éléments ont été définies.