800 Millions USD, c’est la somme annoncée par le Gouverneur de la province du minière du Lualaba, Richard Muyej Mangez Mans pour la délocalisation de la cité de Kasulo, annonce l’AFP.
Cette dernière a été construite sur une mine de cobalt dont les abondantes réserves estimées pourront soutenir le budget de l’État relevé à dix milliards de dollars, a annoncé mardi 17 décembre dernier Richard Muyej.
« Le plan de délocalisation de la cité de Kasulo existe déjà. Cette cité est construite sur une mine de cobalt. Le coût de la délocalisation est autour de 800 millions de dollars », a déclaré Richard Muyej, gouverneur de la province minière du Lualaba (sud-est).
Et d’expliquer: « Si l’État découvre qu’il y a un intérêt pour toute la nation, il peut délocaliser et indemniser les habitants afin d’organiser l’activité d’exploitation du cobalt de manière à renflouer ses caisses« .
Habitée par plus de dix mille familles composées en moyenne d’une dizaine de personnes chacune, La cité de Kasulo est située dans la ville de Kolwezi.
Plusieurs édifices y sont construits par l’État et les privés dont des écoles, des églises et des habitations. « Avec la mine de Kasulo, le pays a la garantie de se doter d’un budget de 10 milliards de dollars pendant dix ans » (…) Les réserves de cobalt de Kasulo sont estimées à « 100 milliards de dollars américains », a argumenté M. Muyej.
Pour Richard Muyej, la remontée des cours du cobalt est envisageable dans un avenir proche et actuellement la tonne du cobalt se négocie à moins de 30.000 dollars.
La RDC s’est dotée d’un budget de 10 milliards de dollars et après réajustement, il a été revu à 11 milliards de dollars bien que le Fonds monétaire international (FMI) estime que ces prévisions étaient « irréalistes ».
S’agissant de grogne de la population de la cité de Kasulo sur cette décision, Muyej se dit conscient mais estime que « le sol et le sous-sol n’appartiennent pas aux individus mais à l’État ». Et ce, malgré les titres de propriété qui font de leurs détenteurs « des locataires sur le sol de l’État ».
Thierry Mfundu