Selon le dernier bulletin épidémiologique daté du jeudi 16 janvier, les cas confirmés ont été signalés dans les zones sanitaires de Mabalako, avec 9 cas, soit presque deux tiers des cas. Beni recense 4 cas et Musienene 1 cas.
Tous les 14 nouveaux cas confirmés signalés au cours des sept derniers jours étaient des contacts enregistrés avant l’apparition des symptômes et avaient des liens épidémiologiques avec la chaîne de transmission qui provenait de la zone de santé d’Aloya dans la zone de santé de Mabalako.
Plus largement, 40 cas confirmés ont été signalés dans 14 aires de santé au sein de sept zones de santé actives dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri au cours des 21 derniers jours (25 décembre 2019 au 14 janvier 2020). Il s’agit de 17 cas à Mabalako, Butembo (8), Beni (5), Mambasa (4), Kalunguta (3), Katwa (2) et Musienene (1 cas). Mais la zone de santé de Mabalako reste le point chaud actuel de la flambée, avec 43% des cas confirmés signalés au cours des 21 derniers jours.
Au cours des trois dernières semaines, près de 10% des décès confirmés (3/36) par la maladie étaient des personnes décédées dans la communauté, en dehors des centres de traitement du virus Ebola. De ces trois décès communautaires, 15 cas supplémentaires sont survenus, ce qui renforce la nécessité de poursuivre les activités de suivi des contacts, de détecter les patients symptomatiques le plus tôt possible et de faire participer les communautés aux efforts d’intervention.
Rumeurs de plusieurs décès communautaires dans la zone sanitaire de Lwemba
Dans les semaines à venir, il y aura neuf zones sanitaires dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui auront des contacts dans leur période à haut risque (sept à 13 jours après la dernière exposition au virus) ou qui entreront dans cette période.
Dans la zone de santé de Kalunguta (Nord-Kivu) où cinq personnes ont été confirmées comme ayant été exposées au virus du 24 au 28 décembre 2019, les 153 contacts ont tous terminé leur suivi de 21 jours, et aucun nouveau cas n’a été signalé.
A Mambasa (province de l’Ituri) où quatre nouveaux cas ont été signalés les 4 et 5 janvier dernier, plus de 400 contacts suivis approchent de la fin de leur période à haut risque.
A la date du mardi 14 janvier, le cumul des cas d’Ebola est 3.306 dont 3.288 cas confirmés et 118 cas probables. Au total, il y a eu 2.236 cas décès.
De façon générale, l’OMS note que le nombre de cas signalés par semaine est inférieur à celui de la période allant de mars à septembre 2019. Cependant, plusieurs zones sanitaires sont difficiles à atteindre en raison de l’insécurité, notamment la zone sanitaire de Mandima, où « des rumeurs font état de plusieurs décès communautaires dans la zone sanitaire de Lwemba ».
La poursuite des efforts de réponse dans les zones de santé actives, y compris dans les zones d’insécurité, et la prévention de la réintroduction de la maladie dans les zones de santé à forte densité de population qui ont été préalablement nettoyées sont essentielles pour mettre fin à la transmission actuelle.