Pour éviter la propagation de la maladie, des mesures ont été prises, notamment l’annulation des festivités du Nouvel An dans la capitale chinoise.
Pour l’OMS il est « trop tôt » pour déclarer une urgence internationale.
Face à ces nouveaux cas du mystérieux virus, plusieurs pays ont pris des mesures des contrôles aux aéroports sur les passagers arrivant de la Chine.
Quelles sont les dispositions prises par le Gouvernement congolais quant à ce?
Il faut rappeler que la Chine compte une forte communauté établie dans les grandes villes du pays notamment Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.
D’autres sont disséminés dans les petites villes à l’intérieur du pays et dans les zones minières.
D’un autre côté, il y a plusieurs citoyens congolais qui vont chaque mois faire des courses à Chine pour ravitailler leurs petits commerces. D’autres y vont pour les études ou pour le tourisme.
Face à ce flux migratoire, le Gouvernement congolais devait mettre des posts de contrôle aux niveaux des aéroports internationaux et sur les frontières terrestres mais malheureusement rien a été fait jusqu’à ce jour.
Le ministère de la santé n’a encore émis aucune note sur les mesures de protection face à ce virus mortel.
Et même si le Docteur Old Ilunga nous rassure qu’il n’y a encore rien à craindre d’autant plus le virus est encore confiné en Asie et que ce n’est pas encore une urgence internationale, il y a lieu sur place de prendre des dispositions adéquates pour prévenir toute éventualité.
La crainte d’une nouvelle crise
L’épidémie fait craindre une nouvelle crise comme celle du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), hautement contagieux, qui avait tué 650 personnes en Chine continentale et à Hong Kong en 2002-2003.
Des scientifiques d’un centre de recherche de l’Imperial College à Londres, qui conseille des institutions comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont cependant estimé dans un article publié vendredi que le virus avait probablement contaminé bien plus de personnes que ce que les autorités chinoises affirment. Ils ont estimé, sur la base de l’ensemble des informations disponibles au 12 janvier, que le chiffre de 1 723 personnes contaminées était beaucoup plus probable.
Pour Patrick Berche, professeur émérite de microbiologie à l’université de Paris, mais également directeur de l’Institut Pasteur de Lille, « il s’agit bien d’un nouveau virus, un coronavirus. C’est une famille de virus qui est assez répandue dans l’espèce humaine et qui habituellement donne des infections respiratoires bénignes, comme les rhumes de cerveau par exemple. Donc, il s’agit d’un nouveau virus qui doit exister depuis des centaines de milliers d’années. Ils existent probablement depuis très longtemps et ces virus ont atteint l’homme pour la première fois à l’occasion d’un contact épidémiologique inhabituel. »
« Ce sont des virus qui se voient surtout chez les mammifères et les oiseaux, mais il est probable qu’il s’agit d’animaux qui se nourrissent de poissons. Ça peut être des chats, ça peut être des rongeurs ou des animaux comme ça. Mais pour le moment, on n’a aucune indication sur l’origine de ce virus », a indiqué Patrick Berche.
Thierry Mfundu