Il y a eu affrontement ce lundi 02 mars entre les réfugiés africains, dont une grande partie composée des congolais, et la police sud africaine dans la ville de Cape Town.
La police sud africaine voulait déguerpir de force des réfugiés africains qui avaient élu domicile à Mackenzie Parc, au centre ville de Cape Town en face des installations de HCR depuis les dernières attaques xénophobes qui ont eu lieu au mois de septembre 2019.
Après plusieurs mis en garde, la police sud africaine a lancé un assaut sur les réfugiés dont les hommes, les femmes et les enfants qui campaient à Mackenzie park pour les déguerpir de ce lieu et les déloger du CBD (Centre ville).
On parle des quelques blessés et des arrestations. « Nous ne savons pas où partir. Nous demandons au Gouvernement sud-africain de nous renvoyer chez nous. Mais ils ne veulent. Comme ils nous ont déguerpir du park, nous allons dormir dans la rue« , a déclaré une réfugiée d’origine congolaise.
Un autre s’est plaint du fait que le Gouvernement ne donne plus des statuts aux demandeurs d’asile. « Ils ne veulent plus nous donner de statut des réfugiés mais tiennent à tout pris à nous maintenir ici. On ne peut ni travailler et nous ne savons pas où dormir, » a déclaré ce congolais installé en Afrique du sud depuis 2009.
Joint par Politico.cd, Charlie Mingiedi, président de la communauté congolaise en Afrique du sud, parle des congolais manipulés par des gens mal intentionnés.
« On leur a fait croire qu’ils seront réinstallés au Canada et en Australie par des gens mal intentionnés. Ces gens ont quitté leurs maisons et abandonnés leur travail pour venir camper devant les bureaux de HCR à Pretoria et à Cape Town. Ceux de Pretoria ont été aussi déguerpi et certains interpellés et placés en détention. Nos frères doivent comprendre qu’il y a une différence entre réfugiés et demandeurs d’asile. Nous demandons au Gouvernement sud africain et congolais par le biais de l’ambassade de faire de leur mieux pour protéger ces personnes d’autant plus qu’il y a des femmes et enfants parmi eux. »
Plusieurs de ces congolais déguerpis continuent à errer dans la ville de capetown ne sachant ni où aller ni où dormir.
Thierry Mfundu