Fermeture des frontières, établissements d’enseignement primaire et supérieur, églises, limitation des circulations en interne et entre États, des murs virtuels s’érigent aux frontières des pays depuis quelques jours. Pire, entre voisins. « Le monde en confinement « .
Si le mur physique de Berlin a divisé l’humanité en deux blocs, ceux virtuels du Coronavirus la fragmentent en des multitudes particules, minuscules, qui ne sont visibles qu’au microscope.
Ce virus, qui est apparu dans la ville chinoise de Wuhan sous forme d’une épidémie, est devenu, depuis, une pandémie mondiale. Il s’attaque à tous les chantiers de l’humain en construction : santé, éducation, transport, libertés individuelles et collectives,… Et les armes les plus sophistiquées fabriquées par l’homme ne peuvent rien contre lui. Impuissantes qu’elles sont.
Oui, La planète terre est malade. Elle a perdu ce paysage d’un village planétaire et c’est bien dommage !
Qui aurait imaginé qu’un jour le temps s’arrêterait ; que ce jour là, la circulation sanguine de la terre connaîtrait un tel ralentissement faisant craindre son arrêt cardiaque ?
La tragédie du millénaire
La première guerre mondiale, apparue dans le premier centenaire du deuxième millénaire, s’est déroulée dans une partie du monde. Comme la deuxième, d’ailleurs. La guerre froide, quant à elle, n’a été qu’une guerre des nerfs épargnant les puissants pour punir les faibles tiers-mondistes.
Le terrorisme qui s’en est suivi a, au moins, un caractère sporadique pour ne pas atteindre l’humanité entière au même moment. Même quand il frappe, le monde ne s’est jamais arrêté. Il tourne.
Même le réchauffement climatique, très redoutable, n’a pas encore inquiété le monde de la sorte. Coronavirus, lui, sévit du nord au sud, de l’est à l’ouest. Il ne respecte ni la puissance des États riches, et n’affiche ni une quelconque compassion à l’égard de la faiblesse des nations pauvres.
Mieux vaut guérir que prévenir
Il y a eu pourtant un Joseph, le médecin chinois, Li Wenliang qui, depuis décembre 2019, a interpellé les autorités de son pays sur l’apparition imminente de cet ennemi. Sauf que Pharaon n’avait pas besoin, cette fois-ci, des prédictions de ce Joseph. Il se croyait plus puissant pour être déstabilisé par cette peste « imaginaire »de Moïse.
Mais là, il est dépassé, débordé par des pleurs, des cris de détresse d’une population désemparée. Il multiple des mesures pour guérir ce dont il pouvait prévenir : la propagation. Ces mesures salutaires sont pourtant temporaires. Qu’adviendra-t-il si après 3 semaines, 4 semaines de restrictions, le virus continuait à s’étendre sur la terre ?
La capacité de l’homme à surmonter les situations, même les plus dures ne doit pas lui donner autant d’assurances d’écraser sous ses pieds tout danger qui se présente à lui. Voilà que Coronavirus l’a démystifié. L’homme est si faible, si fragile.
JSB