L’annonce télévisée à la RTNC, mercredi 18 mars 2020, du Chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo sur les mesures préventives que le pays prend pour lutter contre la propagation du Coronavirus, dont plusieurs cas ont été déclarés dans la ville de Kinshasa, est diversement comprise dans les rangs des petits commerçants qui font les navettes entre Lubumbashi et Kasumbalesa, citée frontalière de la Zambie.
Depuis jeudi matin à Lubumbashi, les spéculations vont bon train dans les rues de la ville cuprifère sur une probable fermeture de la frontière entre la RDCongo et la Zambie. Bruits créant la psychose et qui seraient à la base de la hause vertigineuse du prix d’un sac de 25Kg de la farine de maïs à Lubumbashi qui s’est négocié autour de 35.000Fc.
Déjà le prix d’un sac de 25Kg avait connu une hausse les mois passés, suite à une carence et aux chenilles légionnaires qui ont envahi l’Afrique sub-saharienne et australe, ravageznt les champs des agriculteurs.
Avant cette annonce sur les mesures d’hygiène et restrictives qu’impose le Président de la République, le prix se négociait autour de 35.000 Fc. Mais, jeudi matin il se negocie en fonction de chaque quartier. Entre 65.000 Fc au marché Mzée, voire 81.000Fc à la Ruashi, nous ont confirmé certains vendeurs que la rédaction de politico.cd a pu approcher.
Les autorités provinciales du Haut-Katanga sont plus preoccupées par l’épidémie du Coronavirus qui n’a pas encore mis son nez à Lubumbashi. Elles ne semblent pas encore emballées par cette hausse vertigineuse du prix d’un sac de maïs, aliment de base pour le Grand Katanga.
En cas de fermeture de la frontière avec la Zambie, les “ Lushois ” risquent de connaître les pires conséquences qui découleront à sa dépendance en produits de première nécessité provenant de ce pays limitrophe de la RDCongo.
✍ Adrien Ambanengo | politico.cd