La désolidarisation de l’ancienne ministre des Droits humains et membre du FCC à la déclaration des femmes du FCC appelant à soutenir le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba suite à son escapade verbale contre le sénatrice Goya Kitenge Bijoux, tourne au pugilat avec Juliette Mughole Mbambu, présidente nationale du parti ACPL et une des signataires du document.
Marie-Ange Mushobekwa a écrit sur son compte Twitter : « Je suis cadre et membre fondateur du FCC. Je soutiens notre Autorité morale Joseph KABILA et reste LOYALE à sa vision. Mais je n’ai pas participé à cette réunion et n’ai pas apposé ma signature sur ce document. Je le découvre en même temps que vous ici. Merci ».
La députée nationale de la législature 2006-2018 demande à Mme Marie Ange Mushobekwa de reconnaître l’avoir appelée personnellement pour participer à la déclaration des femmes du FCC. « Me Marie-Ange Mushobekwa doit reconnaître m’avoir appelé personnellement pour participer à la déclaration des femmes du FCC. Aucune intention de supplier sa présence mais son représentant à la conférence des présidents nous à bien envoyé son nom comme choisi pour représenter le G18« , dit-elle.
Elle se demande si Madame Mushobekwa est prête que son premier appel soit retracé quand elle demandait l’adresse de la réunion. « S’il vous plaît, madame, pourquoi cet acharnement? Peut-elle s’adresser à son représentant à la conférence des présidents? Le FCC te dégoûté à ce point? » demande-t-elle à Marie-Ange Mushobekwa.
De son côté, Marie-Ange Mushobekwa n’est pas restée de marbre face à ces accusations portées contre elle. « J’ai été ministre des Droits humains sous le leadership du Président Joseph KABILA. J’ai porté sa voix à travers le monde sur la protection et la promotion des droits de l’Homme, en particulier ceux de la femme. Joseph Kabila a tjrs traité les femmes avec RESPECT et ÉGARDS. Il n’a pas changé Je suis FCC, » s’est elle défendue.
Et de poursuivre: « Lorsqu’on a un minimum d’instruction, on sait que participer à une réunion veut dire : avoir été présent, avoir donné des idées, participé à la rédaction de la déclaration (honteuse) et signé la fameuse déclaration. Dans tous les cas de figures, je n’ai été présente.«
Elle note, par ailleurs, que dans son « échange téléphonique avec Juliette (devant témoins), « j’ai été OPPOSÉE à cette démarche et c’est pourquoi je ne suis pas allée à cette réunion. J’ai réitéré ma position au téléphone lorsque Constant Mutamba m’a appelé hier. J’ai dit NON ! Alors de quoi parle-t-on ???«
Et de conclure: « Je mets quiconque au défi de montrer une photo ou une vidéo prouvant ma présence à cette réunion. Qu’on publie le document original sur lequel les rédacteurs de cette déclaration ont signé. Ma signature n’y est pas ! Personne au G18 ne peut dicter ma conscience. »
Dans une déclaration, publiée dimanche 03 mai 2020 en rapport avec les échanges verbaux houleux qui ont eu lieu au Sénat entre Alexis Thambwe Mwamba et Bijoux Goya, les femmes du Front Commun pour le Congo (FCC) condamnent les « paroles insultantes » de la sénatrice à l’égard du président de la Chambre haute du parlement.
Ces femmes du FCC ont indiqué que la sénatrice n’a pas agi en tant que femme, mais plutôt comme parlementaire et politique. D’où, en cas de réaction, il ne faut pas transformer son geste en combat féministe.
Thierry Mfundu