Au 2e jour du procès du Directeur de cabinet du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi ce lundi 25 mai 2020, Vital Kamerhe se demande le pourquoi de sa présence au tribunal étant donné que son nom figure nulle part. « De tout ce que j’ai entendu ici, j’aimerais comprendre: comment Vital Kamerhe s’est retrouvé à Makala pour s’être associé avec Samih Jammal pour dévaliser la banque centrale du Congo et sortir 57 millions USD.«
Il confirme que le contrat a été signé en bonne et due forme par l’ancien gouvernement et nous sommes dans la continuité du pouvoir. « Comment le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat et père de famille je me retrouve en prison à Makala?« , pose-t-il au tribunal.
Lors de la réunion du premier ministre Sylvestre Ilunga, le vice-premier ministre en charge de budget et le vice-Ministre des Finances ainsi que Samih Jammal, le Vice-Premier Ministre de budget a déclaré selon Vital Kamerhe que « la faute est de notre côté puisque nous ne payons pas. Il y a des embouteillages dans la ville de Kinshasa. D’où nous avons privilégié les sauts-de-mouton.«
« Kamerhe intervient où dans le processus de ordonnancement (ministre de budget), du liquidateur (ministre des finances) et de la caisse (la banque centrale du Congo). Ici nous ne sommes pas en droit commercial mais en droit pénal où il faut des preuves, » affirme-t-il.
« Je demande qu’aujourd’hui après cette procédure, j’obtienne ma liberté provisoire« , a-t-il déclaré.
« Mon rôle au sein de la coordination était dans la conception du programme de 100 jours. C’était une coordination collégiale et non spécifique, » indique-t-il.
« Le nouveau premier ministre s’est dit satisfait après la remise et reprise du programme et s’est engagé lors du premier conseil des ministres à instruire chaque ministre sectoriel, » note Vital Kamerhe.
Le président du tribunal de son côté a interrogé: « sur quels critères, le marché a été attribué à Samih Jammal dans le cadre du programme de 100 jours?«
Vital Kamerhe confirme que c’est le ministre du développement rural, Justin Bitakwira.
Thierry Mfundu