Dans son speech devant les députés nationaux transfuges du Front Commun pour le Congo (FCC) de Kabila, Jean-Marc Kabund rassure ses députés de son soutien auprès de Félix Tshisekedi. Il dénonce aussi le fait que, selon lui, Jean-Pierre Bemba du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et Moïse Katumbi d’Ensemble pour la République « sont venus tuer » l’Union sacrée. À en croire Kabund, les leaders d’Ensemble pour la République et du MLC ne peuvent pas proposer d’avoir le contrôle de l’Assemblée Nationale et de la Primature.
« Un cahier des charges a été déposé où nos amis n’ont pas hésité de réclamer les deux institutions. Katumbi pour prendre l’Assemblée Nationale et Bemba la Primature. Tout de suite, je n’ai pas attendu, j’ai dit au Président que c’est impossible. Vous êtes venus tuer l’Union sacrée. Vous ne pouvez pas amener pareille proposition », a dévoilé Jean-Marc Kabund devant les députés du FCC.
Pour Jean-Marc Kabund, le poids politique de Bemba et de Moïse Katumbi est faible : « Vous avez moins de 100 députés nationaux. Quand vous réclamez la Primature et l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire que les autres n’ont rien apporté dans cette histoire. Vous meconnaissez les efforts des autres ».
L’Union sacrée de la Nation qui se forme autour de Félix Tshisekedi subit sa première épreuve de feu. Si le camp de Jean-Pierre Bemba n’a pas encore dit son dernier mot sur sa participation ou non à l’Union sacrée, les proches de Moïse Katumbi, eux donnent clairement leur position : pas question de participer, pour le moment, à l’Union sacrée. Au cours d’une émission radiophonique ce samedi 16 janvier, le député national d’Ensemble pour la République, Mohindo Nzangi, avait annoncé que dans les conditions actuelles, ils ne sauront participer à l’Union sacrée. À l’en croire, Félix Tshisekedi n’a pas répondu à leur cahier de charge.
Mohindo Nzangi dénonçait également « le manque de concessus sur le programme, sur la manière de faire, ce qu’implique aussi le manque de consensus sur les prochains animateurs des institutions ». Il reproche en outre aux membres du CACH de jouer à un jeu de dupe « où on vous demande de faire d’abord tomber ceci et après nous allons discuter ».
Stéphie MUKINZI