Initialement prévue pour hier mardi 26 janvier, l’examen de la motion de censure contre le Premier ministre congolais, le FCC Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se tient finalement ce mercredi 27 janvier, en séance plénière. Prenant la parole après la lecture du calendrier de l’élection du bureau définitif par le Rapporteur du bureau d’âge, Christophe Mboso a tenu à répondre aux critiques des députés nationaux du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila. Pour le Président du bureau d’âge, la séance plénière est compétente à examiner la motion de censure contre le gouvernement.
« La plénière est compétente. Même le Premier Ministre ne vient pas répondre au bureau d’âge, il vient répondre à l’Assemblée nationale », fait savoir le Président du bureau, Christophe Mboso qui soutient que « le Premier ministre a été investi non par un bureau, mais par la Plénière de l’Assemblée nationale. Il devrait répondre devant l’Assemblée nationale ».
Cette séance plénière se tient à l’absence du Premier Ministre et des députés nationaux du FCC qui continuent à dénoncer « l’excès de pouvoir » du bureau d’âge. De même, pendant la plénière de ce mardi 26 Janvier, les députés nationaux FCC avaient quitté la salle de la plénière. Ces députés contestent la qualité du bureau d’âge d’examiner une motion de censure contre le gouvernement. À cet effet, le député national PPRD Didi Manara, devant la presse, soutenait que le bureau d’âge fait le « forcing » et toutes ses décisions « n’engageront pas » le FCC.
« Nous nous disons que nous ne pouvons absolument pas cautionner une telle violation de la constitution. Ils vont faire le forcing, et ce forcing là, ce n’est pas parce que tout le monde pêche, ce n’est pas parce que tout le monde corrompt que la corruption, le péché, le mal deviennent une vertu. Voilà pourquoi nous, nous ne pouvons pas nous inscrire dans ce schéma, nous sortons pour que la République, la population congolaise sache que ce qui est en train d’être fait dans la salle est une violation de la constitution et nous nous ne sommes pas partant. Nous nous sommes dit, toutes les décisions ne nous engageront pas », fait savoir Didi Manara, député national du PPRD
Et d’ajouter : « la motion incidentielle comme le dit notre règlement intérieur est celle qui doit être examinée au début de la séance pour que la plénière puisse se prononcer sur la question principale, la question principale ici est celle qui se rapporte à la compétence du bureau d’âge. Ce dernier ne peut pas examiner, convoquer un gouvernement de la République en plein exercice. Le bureau d’âge lui-même a saisi la Cour Constitutionnelle pour solliciter un certain nombre d’avantages et la Cour Constitutionnelle s’est prononcée et a rendu son arrêt. La Cour Constitutionnelle a demandé au bureau d’âge de prescrire dans l’ordre du jour deux points à l’ordre : vider la question de la pétition contre le membre du bureau Mabunda questeur adjoint et organiser le vote et l’installation du bureau définitif. Et la Cour Constitutionnelle se référait aux articles 12 et 13 de notre règlement intérieur. Lorsque vous lisez les artcles 12 et 13 du règlement intérieur, tout est clair à ce sujet. Un bureau d’âge n’a pas des compétences illimitées. Ses compétences sont prescrites et bien définies, c’est d’abord un d’examiner le règlement intérieur, et validation des mandats des députés nationaux et vote du bureau définitif », renchérit-t-il.
Stéphie MUKINZI