Absent à la plénière examinant la motion de censure contre lui, le Premier ministre déchu Sylvestre Ilunga Ilunkamba a envoyé une correspondance au Bureau d’âge de l’Assemblée nationale. Le désormais ex Chef du Gouvernement y a formulé quelques observations et a demandé au préalable l’élection d’un Bureau définitif, selon lui seul habilité à traiter une motion de censure.
En 6 points, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a répondu aux griefs liés à l’exécution du programme de son gouvernement, notamment sur les plans de la politique, de la défense, de la sécurité, de l’économie, des finances, de la reconstruction sociale et de la culture, les griefs repris dans la motion de censure signée par 301 députés.
Les 6 points sont les suivants : portée du programme du Gouvernement, investiture du Gouvernement neuf mois après celle du Président, environnement économique et sociale de l’année 2020 affectée par la pandémie à Covid-19, conduite des réunions du Conseil des ministres, acquis du Gouvernement à consolider, ainsi qu’enfin, le caractère paradoxal de la motion de censure.
Parlant de la responsabilité du Gouvernement dans l’échec allégué par les députés signataires de la motion et du blocage dans la mise en oeuvre du Programme, Sylvestre Ilunga Ilunkamba estime qu’il y a lieu de relativiser. Il rappelle que la quasi-totalité de 52 Conseils de Ministres ont été présidées par le Président de la République lui-même, qui en suite donnait des orientations sur bon nombre de dossiers au titre de communications. «Je rappelle une fois de plus à votre meilleur souvenir que la quasi-totalité des 52 réunions du Conseil des Ministres ont été présidées par le Président de la République, Chef de l’État, lequel donnait des orientations sur bon nombre de dossiers au titre de communications. Ses orientations étaient coulées par la suite sous forme de décisions du Conseil», se défend Sylvestre Ilunkamba.
Qu’à cela ne tienne, le Chef du Gouvernement démissionnaire se dit néanmoins fier de son équipe. « Je suis fier, avec l’ensemble de mon équipe d’avoir réussi, en dépit des circonstances difficiles tant du point de vue national qu’international, à maintenir la stabilité du cadre macroéconomique, gage de croissance et d’amélioration progressive des conditions sociales», écrit le Chef du Gouvernement sortant.
Carmel NDEO