Le front commun pour le Congo, plateforme politique cher à l’ancien président Joseph Kabila, se trempe dans l’opposition face à Félix Tshisekedi, qui réprend son pouvoir après la chute de son ancienne coalition FCC-CACH. Certains cadres et proches de Kabila reconnaissent ce volte-face et se préparent dorénavant à reprendre le pouvoir.
« Est-ce qu’il faut attendre une déclaration de Joseph Kabila pour dire que nous sommes dans l’opposition ? », s’est interrogé Jessé Numbi, porte-parole du front commun pour le Congo.
Sur Top Congo FM, ce porte-parole du FCC/Grand Katanga estime que sa formation politique affûte les armes pour les prochaines élections. Il justifie cependant le silence de Kabila par « un meilleur repli de réflexion ».
« Un grand général lorsqu’il connaît des difficultés avec ses troupes, la première stratégie et la meilleure, est de prendre un temps de repli pour réfléchir… », déclare Jessé Numbi avant de renchérir que l’objectif du FCC, en mettant en place un comité de crise, est de « voir qui sont ceux sur qui nous pouvons compter pour se reconstituer. Il y en a beaucoup qui sont partis par peur et d’autres, par hypocrisie ».
Et d’indiquer: « nous allons résister à toute forme de dictature ».
De l’autre côté, le président Felix Tshisekedi poursuit, à travers son approche de l’Union Sacrée pour la nation, sa bonne marche vers un contrôle des institutions, mieux une consolidation de son pouvoir. Après le pari gagné à l’Assemblée nationale, notamment avec l’installation d’un bureau définitif avec un ticket USN, les carottes son déjà cuites à la chambre haute du parlement. Thambwe Mwamba, fidèle à Joseph Kabila et président du sénat, est sur un siège éjectable depuis hier vendredi 05 février. Le bureau d’âge installé, à cet effet et présidé par Léon Mamboleo, a accordé 5 jours à Alexis Thambwe Mwamba pour présenter ses moyens de défense.
Serge SINDANI