L’ONG Greenpeace Afrique s’oppose à l’annonce faite le 29 janvier dernier, par le ministre congolais des hydrocarbures Rubens Mikindo, sur la mise aux enchères prochaine de dix-neuf blocs pétroliers à travers le pays.
Parmi ces 19 blocs à brader, 9 se trouvent dans la Cuvette centrale, dont une partie est recouverte d’un des tourbières cruciales pour le climat mondial, rapporte un communiqué de cette ONG parvenu à politico.cd ce mardi.
En effet, lors des journées scientifiques des Hydrocarbures tenues du 28 au 29 janvier à Kinshasa, Rubens Mikindo ministre d’État, ministre des hydrocarbures avait annoncé avoir recensé 19 blocs pétroliers à travers le pays qui devraient faire l’objet d’appels d’offres. « Ainsi, la revue du patrimoine pétrolier et gazier de la RDC nous a permis de sélectionner au total dix-neuf blocs pétroliers qui vont bientôt faire l’objet des appels d’offres. Ces blocs sont répartis de la manière suivante : neufs blocs dans le bassin sédimentaire de la cuvette centrale, trois dans le bassin côtier en On Shore, quatre dans le Graben Tanganyika, trois dans le lac Kivu », avait-il expliqué.
D’après Greenpeace Afrique, leur mise aux enchères est une insulte aux Congolais et aux tentatives internationales pour lutter contre la crise climatique mais aussi un pied de nez fait aux bailleurs de fonds au moment où ceux-ci, regroupés au sein de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), cherchent à signer une nouvelle lettre d’intention avec la RDC pour la protection des forêts.
Aussi, Greenpeace Afrique rappelle qu’en 2018 le président honoraire, Joseph Kabila avait octroyé à des multinationales le droit d’explorer des blocs pétroliers situés en plein cœur du Parc National de la Salonga, après un projet de désaffectation de la Salonga et du Virunga.
Il sied de signaler que l’annonce du ministre congolais des hydrocarbures Rubens Mikindo sur cette mise aux enchères prochaine de 19 blocs pétroliers à travers le pays intervient à moins de deux semaines après que le Président Félix Tshisekedi s’est posé en grand défenseur de l’environnement dans une adresse par vidéoconférence à un sommet organisé par Emmanuel Macron à Paris.
Carmel NDEO