Se confiant à Politico.cd, au lendemain de la mise en place d’un nouveau gouvernement de la Tshopo dit Walle Lufungula 2, Jedidia Mabela, activiste des droits de l’homme et militant au sein de la Lutte pour le Changement (LUCHA), dénote une opacité dans la gestion du Gouverneur depuis son avènement à la tête de l’exécutif provincial.
Pour ce militant de la LUCHA, » un simple réaménagement des membres du gouvernement provincial, qui constituerait une des solutions aux enjeux actuels liés au décollage de la province, ne porterait aucun fruit du changement. »
« La gestion cchaotique de la province par le Gouverneur Louis-Marie Walle Lufungula depuis son avènement au pouvoir, a non seulement tourné en cauchemar les aspirations profondes des Tshopolaises et Tshopolais, mais encore et surtout, empiré la situation socio-économique du fait d’une gouvernance totalement déconnectée de la misère de la population et résolument tournée vers la satisfaction des intérêts de la nouvelle oligarchie dirigeante », confie Jedidia Mabela, politologue et militant pro-démocratie.
« Le mal est si profond au point qu’un simple réajustement de l’équipe gouvernementale ne saurait bifurquer vers le changement souhaité, » a-t-il ajouté.
Et de lancer: « Ce qu’il faut, c’est un changement de paradigme de gouvernance dans le chef du Gouverneur lui-même afin de donner l’impulsion. »
Bien plus, cet acteur de la société civile et chargé des programmes au sein de l’AJDDH, organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits humains, basée à Kisangani, estime que le « pouvoir d’État ne doit être conçu ni comme une finalité, ni comme un raccourcis pour le positionnement social et économique d’un groupe d’individus. »
Bien au contraire, poursuit-il, « ce pouvoir doit être compris comme un sacerdoce au service du bonheur collectif de la population, loin de tout affairisme politique. Ce n’est qu’à ce prix qu’il serait possible d’espérer au décollage de notre très chère province. »
En rappel, Walle Lufungula a remanié Mardi 09 février son gouvernement provincial dans un contexte d’un accompagnement solide vers l’aboutissement de son programme quinquennal axé sur plusieurs approches de développement tant attendu de la Tshopo. Et ce, après la dissipation d’une longue guéguere politique entre l’exécutif et l’assemblée provinciale enclenchée au terme du vote agité d’une motion de censure en juin 2020.
La nouvelle équipe gouvernementale qui entre en jeu, est composée de 7 nouvelles figures dont 2 femmes sur un total de 10 ministres. Parmi les nominés, deux sont issus de l’UDPS, parti au présidentiel.
Serge SINDANI