Le mardi 23 février, la Commission instituée pour faire respecter le décret présidentiel n° 036/2002 qui fixe et limite à quatre le nombre de services et organismes publics habiletés à exercer aux frontières, a effectuée une descente à Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga, pour tenter d’éradiquer la fraude et de remettre de l’ordre dans l’administration de ce poste douanier. Ceci, après le démantèlement de la Base Bilanga de l’UDPS, accusée de contrebande par les autorités provinciales.
Se confiant à la presse au sortir de la réunion de la Commission d’ordre opérationnel qui a été présidée par le Directeur provincial de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA-Haut-Katanga), Bernard Bosele Pilipili a souligné les mesures prises par la Commission pour enrayer la contrebande au poste douanier de Kasumbalesa :
- Délocaliser le Parking situé à l’entrée du couloir piétonnier pour optimiser des files par ordre de priorité des entrées et des sorties des marchandises,
- Collaborer avec le Parquet pour fermer des dépôts qui pullulent le long de la zone frontalière, pour éviter des diverses marchandises,
- Arrêter les agents de forces de sécurité accusés d’être le cerveau de la contrebande à Kasumbalesa.
Mesures saluées par la societe civile du Haut-katanga
Dans une déclaration faite ce mardi 23 février à Lubumbashi, le cadre de concertation de la société civile, dans sa thématique « Gouvernance sécuritaire », salue cette decision ainsi que les mesures prises par l’ordre opérationnel.
“On ne peut que saluer les décisions et les mesures prises par la DGDA/Haut-Katanga pour mettre fin à ses activités à Kasumbalesa qui auront un rôle important dans la canalisation des recettes. Cela faisait parti des demandes exprimées à Kinshasa, pour enfin canaliser l’argent perçue par les douaniers et urbaniser la ville de Kasumbalesa”, a dit Bertin Tshoz, de la gouvernance sécuritaire à la Société Civile du Haut-katanga.
Et de renchérir : “nous avons également exprimé le souhait parmi les mesures prises pour face à la fraude, que Kasumbalesa se débarrasse des maisons de fortune. De nettoyer ses habitations le long de la frontière, en éloignant à une distance considérable la population, qui est tout proche de la zone frontalière.”
La société civile insiste sur le fait de mettre dans de bonnes conditions les services opérant à la frontière de Kasumbalesa, pour qu’ils fournissent “un bon travail”. Elle demande ensuite aux autorités de procéder à une rotation, voire permutation d’agents commis à la douane. “Il ne faudra pas mettre des agents qui deviennent des rois là bas, » a souligné Bertin Tshoz.
Adrien AMBANENGO