Les dernières prises de position de la Vice-primature de l’Intérieur sur l’assassinat de l’Ambassadeur de la République d’Italie accrédité en RDC, de son chauffeur et de son garde du corps ont laissé perplexes plus d’un observateur.
Un véritable jeu de ping pong comme au tennis. D’abord, c’est le Directeur de cabinet adjoint Aristide Bulakali qui ouvre le bal. Quelques heures après l’assassinat du diplomate italien, ce dernier a pointé d’un doigt accusateur les éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) dans ce meurtre, tout en révélant que faute d’information, les autorités nationales et provinciales ne pouvaient assurer la sécurité du convoi du Programme Alimentaire Mondial (PAM) dans lequel se trouvait l’Ambassadeur.
Ensuite, c’est le Vice-ministre Innocent Bokele qui entre en danse. Celui-ci suspend le Directeur de cabinet adjoint, arguant qu’il a agi de son propre gré en publiant la prise de position du ministère de l’Interieur.
Enfin, le Directeur de cabinet Jean-Pierre Kalombo qui vient rétablir le Dircaba suspendu. À son tour, le Dircab révèle que le communiqué du Vice-ministre est une forfaiture et n’engage nullement le VPM Kankonde de qui il n’a reçu ordre pour pareil exercice.
Cette situation dénote, de l’avis de plusieurs observateurs, une absence de collaboration entre les différents animateurs de cette institution pour un ministère régalien stratégique et d’une aussi grande importance qui a dans ses attributions aussi bien la territoriale que la sécurité des personnes et de leurs biens. Et de surcroît dans un dossier aussi brûlant.
JM Mawete