L’assassinat en date du 22 février 2021 de l’Ambassadeur Italien Luca Attanasio, de son garde du corps Vittorio Lacovacci et du chauffeur du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Mustapha Milambo dans la province du Nord Kivu continue de susciter des réactions, notamment dans le Chef des défenseurs des droits de l’homme.
Pour Christian Lima Ngaba, membre de l’ONG Amnistie Internationale, l’insécurité dans l’Est du pays prouve l’inéficacité du pouvoir en place de faire face à la gestion de la nation ainsi que celle de la Monusco de venir à bout de cette insécurité qui s’est installée depuis 20 ans.
« Nous regrettons l’incapacité de nos dirigeants congolais et de la MONUSCO de s’impliquer pleinement au profit du bien-être de nos compatriotes qui vivent plus de 20 ans dans l’insécurité », a-t-il déploré.
Et de poursuivre « Pour M. Félix Tshisekedi, la sécurité sera renforcée dans la partie Est, juste à travers cette tragédie alors qu’il y a des milliers de Congolais innocents qui perdent la vie depuis plusieurs années et qu’il n’a jamais consacré ses ressources à l’instauration de la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo ».
En outre, cet activiste des droits de l’homme appelle le Gouvernement à reconnaître la présence sur le sol congolais, des armées étrangères, en l’occurrence celle du Rwanda et du Burundi, auteures des massacres perpétrés contre les populations.
«Le Gouvernement congolais doit reconnaître la présence de l’armée rwandaise et de l’armée ougandaise sur notre sol. Elles sont auteures de plusieurs massacres dont nos compatriotes sont quotidiennement victimes. Nous devons dire à voix haute que toutes les guerres qui ont lieu sur notre sol dans la partie Est du pays sont dues au fait que nos minerais sont enviés par le Rwanda et l’Ouganda », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il invite les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures adéquates face à l’insécurité dans l’Est de la République Démocratique et met en garde le pouvoir en place « pour son incompétence dans la promotion de la paix », conformément à la Constitution congolaise.
Carmel NDEO