Depuis peu, la situation sécuritaire de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo, se détériore. La ville martyre, pourtant connue paisible depuis des lustres, est au cœur d’un regain de la criminalité urbaine, du banditisme, des cas de vol à mains armées et de l’activisme des milices. Les cas les plus récents sont entre autres l’éruption en plein centre-ville de la milice des présumés Mai-mai « Simba » et les nombreux cas de meurtre des jeunes dans la commune de Kabondo.
Dans une déclaration faite ce vendredi 26 février 2021 à travers la presse, le Mouvement des Indignés de la Situation Sécuritaire (MISS) en RDC hausse le ton face à cette situation désastreuse. Le MISS, coordination de Kisangani, met en garde les tireurs des ficelles qui se cachent dans la population tout en s’illustrant d’une main noire dans les actes criminels.
« Nous mettons en garde tous ces ennemis de la Tshopo, tireurs des ficelles impliqués de près ou de loin, dans les malversations d’insécurité et déstabilisation en ville de Kisangani. Une fois dénichés, qu’ils aillent au diable car ils ne trouveront pas place dans la province de la Tshopo », lancent les Indignés de Kisangani.
Et d’indiquer : « Que la lumière soit faite sur l’éruption de la milice en plein centre-ville près de la haute institution de l’État, le gouvernorat de la Tshopo et qu’une justice équitable soit faite pour que les innocents soient relâchés et les coupables condamnés, selon la rigueur de la loi. »
Le MISS/RDC appelle pendant ce temps la population de la Tshopo à se liguer comme un seul homme derrière les forces de sécurité afin de faire échec à ces faiseurs de mal.
Vendredi 19 février, une bande de miliciens a été traquée et dementelée en plein centre-ville de Kisangani sur la première avenue du quartier des musiciens. Après les échanges de tirs qui ont occasionné des morts et blessés, au moins 17 assaillants ont été arrêtés et jetés en prison. Cette situation a suscité de l’émoi et de la terreur dans le chef de la population de Kisangani. Depuis lors, l’insécurité bat de l’aile dans la Tshopo.
Serge SINDANI