Les membres du comité permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) se sont penchés, du 22 au 25 février, sur la situation sécuritaire, politique et sociale en République Démocratique du Congo (RDC). Les Princes de l’Eglise souhaitent, à travers un message, que les adhésions à l’Union sacrée de la Nation de Félix Tshisekedi ne soient pas seulement motivées par le positionnement politique. Les Évêques suggèrent que seuls les hommes et les femmes qui ont une expérience dans le domaine requis soient nommés au prochain Gouvernement.
« L’adhésion massive à l’Union Sacrée de la Nation ne doit pas être motivée seulement par le positionnement politique. Il ne suffit pas de changer simplement de camps politiques (vêtements), faut-il encore rompre avec les antivaleurs (cf. Joël 2, 13) et s’engager à travailler (cœur) », estiment-t-ils.
Et d’ajouter : « raison pour laquelle, seuls les hommes et les femmes qui ont fait preuve d’une bonne éthique dans leur passé et qui ont une expérience dans le domaine requis, soucieux du bien-être de la population, méritent d’être cooptés pour gérer les Institutions de l’Etat et les entreprises publiques. Le Peuple sera frustré de voir revenir au pouvoir ceux qui ont participé au pillage, à l’insécurité, à la violation des droits humains, et ne font aucun signe de repentance et de conversion ».
Les Évêques se disent « convaincus que le bien-être du peuple congolais passe avant par la consolidation de la démocratie. Ainsi, les réformes électorales et les cellules de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI en vue d’améliorer la gouvernance électorale devraient figurer parmi les priorités du prochain gouvernement ».
Stéphie MUKINZI