La Chambre II de la Cour Pénale Internationale (CPI) a approuvé, ce jeudi 4 mars, l’application des mesures de réparations collectives en faveur de 1.045 victimes des crimes commis par l’ex-seigneur de guerre Thomas Lubanga, dans la province de l’Ituri.
À l’annonce de cette nouvelle, le Ministre national des Droits Humains, André Lite Asebea, a fait savoir ce qui suit : « Nous prenons acte de l’approbation par la CPI, de la mise en oeuvre des réparations collectives en faveur des victimes de l’affaire Thomas Lubanga. Le Gouvernement se réserve un droit de regard sur tout ce qui sera fait ».
D’après le communiqué de la CPI, ces réparations à accorder à ces victimes seront faites sous-forme des prestations de services. « Ce programme inclut, entre autres, des projets visant des soins de santé mentale et physique, et des projets visant l’amélioration de la situation socio-économique y compris des formations scolaires, universitaires et professionnelles, des cours de langues et de rattrapage scolaire, des activités génératrices de revenus ainsi que des allocations de subsistances et pensions ».
La CPI, au travers de cette chambre, espère en ces gestes arriver à soulager les souffrances causées par les crimes commis par Thomas Lubanga, rendre justice à ces 1.045 victimes en atténuant les conséquences des actes illicites et contribuer à la réintégration effective d’anciens enfants soldats.
Toutefois, la CPI a relevé que la mise en œuvre des réparations collectives devra se matérialiser dans un contexte sécuritaire et sanitaire complexe.
Transféré à la prison centrale de Makala (Kinshasa) en provenance de la Haye, Thomas Lubanga a purgé une peine 14 ans pour avoir été co-auteur des crimes de guerre de conscription et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans à l’armée et de les avoir fait participer à des hostilités de septembre 2002 à août 2003.
Hervé Pedro