Marie Josée Ifoku, ancienne candidate à la présidentielle de 2018, estime « qu’il est possible d’organiser le recensement de la population sans nécessairement aller au-delà des délais constitutionnels pour l’organisation des prochaines élections de 2023. »
Trouvant anormal que les congolais se promènent sans pièces d’identité en dehors du passeport ou de la carte d’électeur, Marie-Josée Ifoku soutient l’identification de la population avant les scrutins de 2023.
« Il est possible d’organiser le recensement de la population sans violer les délais constitutionnels s’agissant de la tenue des élections », affirme Marie Josée Ifoku, interrogée par la radio Top Congo.
« Ce problème de recensement, d’identification, ça fait belle lurette que ça revient chaque fois qu’on doit aller aux élections. Faire l’identification c’est possible dans une année même en deux ans maximum. C’est quelque chose qui doit être fait. Nous les congolais, c’est comme si on n’existe pas, si ce n’est à travers le passeport et la carte d’électeur », s’est-elle indignée.
Marie Josée Ifoku insiste: « Nous devons avoir une identification effectivement. Nous devons avoir les documents qui prouvent que nous sommes congolais et que nous existons. »
« L’identification pour moi, ça ne pose pas un problème de recensement, ça peut se faire en une année. C’est démontré aujourd’hui, il y a des structures qui existent qui sont ici au Congo, qui nous ont démontré qu’en une année le travail peut-être fait. Donc cela ne va pas nous empêcher d’aller aux élections », fait savoir Marie Josée Ifoku.
Répondant à une question sur l’attitude de certains partis politiques qui estiment que le recensement sera pris comme une raison du glissement pour le régime actuel, Marie Josée Ifoku ne cache pas sa désolation. » Ça serait dommage que ce soit cette raison pour le régime actuel. Le régime actuel a combattu durant 38 ans pour que les choses soient respectées. Ce que nous demandons c’est de respecter cela, ou sinon, ils risquent de devenir comme les autres », a-t-elle indiqué.
« En une année nous pouvons recenser le peuple congolais et aller aux élections en 2023. Nous devons être des modèles. Ce régime qui est en place a connu une passation pacifique de pouvoir, il faut qu’on aille vers les élections pour garder cet esprit démocratique pouvant aider le pays à aller de l’avant », a insisté Marie Josée Ifoku qui termine son interview par un encouragement : « Nous encourageons le régime actuel à aller vers les élections. »
Junior Ngandu