En marge des tractations sur la formation du prochain Gouvernement, l’ONGD Handicap Zéro s’est exprimée sur la question de la participation des personnes handicapées au sein des institutions de la République.
Dans une correspondance datée du 11 mars 2021 et qui porte la signature de Rehema Sergino Gino, l’ONGD Handicap Zéro par sa présidente, soutient que l’État a le devoir de promouvoir la présence de la personne avec handicap au sein des institutions nationales, provinciales et locales, et ce, conformément aux dispositions de l’article 49 alinéa 2 de la Constitution.
« Les personnes handicapées étant également des congolais à part entière, elles doivent aussi faire partie du Gouvernement national ainsi que dans toutes les autres institutions tant nationales, provinciales que locales », écrit Gino Rehema au premier Ministre.
D’après cette journaliste de la Radio Top Congo et présidente de cette ONGD, la nomination des PVH dans d’autres ministères est une façon de promouvoir et de les faire participer dans la gestion de la chose publique et éliminer toutes formes de discrimination dont elles sont victimes.
« Les personnes handicapées ne sont pas là pour gérer uniquement le ministère en charge des personnes handicapées mais elles peuvent aussi gérer d’autres ministères en fonction de compétences et formations des PVH », a-t-elle fait savoir.
En outre, Gino Rehema estime que la dénomination même du ministère renferme une sémantique discriminatoire et restreint à la fois la portée de l’action de ce ministère.
A ce sujet, elle suggère dans ses recommandations adressées au premier Ministre, d’appliquer une dénomination appropriée et non discriminatoire.
« Nous proposons en lieu et place du ministère en Charge des personnes vivant avec Handicap à la dénomination du « ministère de l’Égalité des chances », a-t-elle indiqué.
Dans ce contexte, l’ONGD Handicap Zéro a formulé les recommandations suivantes :
•Maintenir le département charge des personnes dites handicapées :
•Fusionner le ministère actuel en charge des personnes vivant avec handicap avec un autre du même aspect humanitaire pour éviter les conflits d’attribution;
•Assurer la participation effective des PVH dans les institutions à tous les niveaux, sur fond des articles 12 et 49 de la Constitution,
•Appliquer une dénomination appropriée et non discriminatoire. Nous proposons en lieu et place, la dénomination du « ministère de l’Égalité des chances,
• Nommer les PVH dans d’autres ministères (Intérieur et Sécurité, Santé, Environnement, etc.) et ne pas restreindre ainsi la situation des handicapés à un seul département car cela constitue également un motif de discrimination.
Carmel NDEO