La question autour de l’organisation des élections dans le délai constitutionnel est sur toutes les lèvres. À la base de cette polémique inattendue, la dernière sortie médiatique du Comité Permanent de la CENCO qui a rappelé la nécessité de faire de la question électorale une priorité.
Cette déclaration de la CENCO a par la suite suscité des réactions de partout et en particulier de la présidence de la République, lesquelles ont été condamnées par les acteurs politiques de tous bords.
S’exprimant à ce sujet, le Comité Laïc de Coordination dit condamner ce qu’il qualifie de provocations gratuites et sans fondements. Selon cette organisation, ces provocations sont de nature à fragiliser la cohésion nationale en cours de reconstitution, en demobilisant une partie des forces vives de la Nation.
« Le CLC continue à croire que ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté delibérée et planifiée de faire dérailler le train électoral avant son démarrage », souligne-t-il.
Le CLC prévient cependant, qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles.
« On ne peut, en effet, se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2015 à 2019 », peut-on lire dans cette note du CLC, signée et publiée ce dimanche 14 mars.
Selon le Comité Laïc de Coordination, il n’y a aucune raison pour que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence.
« Il devient temps que la population soit rassurée que les institutions de la République et les forces politiques conjugueront tous ensemble leurs efforts pour que les prochaines élections ne s’ouvrent pas, une fois de plus, sur une nouvelle ére d’incertitude, d’opacité et de tentative de manipulation de la Constitution», rappelle le CLC.
Toujours à ce sujet, le parti présidentiel UDPS, par l’entremise de son Secrétaire Général Augustin Kabuya, avait soutenu lors d’une matinée politique que le recensement de la population doit être un préalable pour la tenue des élections. De son côté, la coalition Lamuka avait pour sa part stipulé que c’est une tentative du régime au pouvoir visant à amener le pays dans un glissement électoral.
Carmel NDEO