Le Prix Nobel de la paix congolais, le Docteur Dénis Mukwege, vient de passer près d’un an sans avoir quitté le quartier Panzi, dans la commune d’Ibanda, dans la ville de Bukavu, province du Sud Kivu. Ce gynécologue l’a lui-même révélé à travers sa lettre de remerciement adressée à l’artiste musicien franco-congolais Dadju, pour le soutien que ce dernier a apporté à son Hôpital de Panzi.
À en croire le Docteur, cette situation qu’il traverse s’explique par le fait qu’il voudrait « préserver sa sécurité ». Celui qu’on appelle également « Le Réparateur des femmes » fait savoir que la visite à sa famille, aux amis et ses partenaires lui manquent beaucoup.
« Depuis presque un an, je n’ai presque pas quitté l’hôpital Panzi, en raison de la pandémie et pour préserver ma sécurité. Voir ma famille et mes amis, et accueillir les partenaires qui veulent voir notre travail m’a beaucoup manqué », a-t-il écrit.
Au mois d’août 2020, le Docteur Denis Mukwege faisait l’objet des menaces de mort en rapport avec ses prises de position sur les crimes à répétition commises dans la partie Est du pays. Des menaces lui ont également été proférées à cause de son plaidoyer insistant en faveur de la mise en œuvre des recommandations du rapport Mapping de l’ONU de 2010, un rapport qui pointe du doigt les auteurs des crimes commis à l’Est. Denis Mukwege a aussi beaucoup plaidé pour l’instauration d’un tribunal pénal spécial pour la RDC qui devra juger ces violations des droits de l’homme et des droits internationaux commis en RDC.
La Haut-commissaire des nations Unies aux Droits de l’homme était montée au créneau. Dans son communiqué publié à Genève le 28 août 2020, Michelle Bachelet avait demandé une enquête sérieuse et approfondie sur les menaces de mort contre le Docteur Denis Mukwege, « cet homme de reconnaissance mondiale qui s’est sacrifié pour les femmes victimes des violences sexuelles ».
Stéphie MUKINZI
Un commentaire
Contradiction ??? Il était portant à kinshasa en consultations organisées par le Président de la République !