Quinze jours après son entrée en fonction comme représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita a tenu ce mercredi 17 mars 2021, sa toute première conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO. La nouvelle cheffe de cette structure des Nations Unies est revenu sur le travail « remarquable » qu’a abattu sa prédécesseur, a donné ses impressions sur l’accueil qui lui a été réservé en RDC ainsi que sur la réalisation des progrès dans le mandat leur attribué par les Nations Unies, notamment celui d’appuyer les efforts du Gouvernement congolais pour mieux protéger les civils dans les zones de conflit (à l’Est du pays) et de contribuer à la restauration de l’autorité de l’État.
Au sujet de la question de la visibilité des efforts des casques bleus dans les zones de conflit, Bintou Keita dresse le tableau de la situation qu’elle a trouvée. « Il y a un travail de bons office qui a été effectué par ma prédécesseur et qui a été reconnu de tous. Lorsqu’on parle de bilan négatif, il ne faut pas oublier qu’il y a des centaines de milliers de personnes déplacées qui ne peuvent plus retourner chez elles. Et les casques bleus sont aussi en train de s’adapter à la manière dont ils peuvent améliorer leur façon de faire en sorte que les civils soient protégés. Il y a des éléments majeurs sur lesquels il va falloir travailler, notamment ce que vous appelez tireurs des ficelles, la complicité entre les communautés qui soutiennent ces tireurs des ficelles dans le contexte des groupes d’autodéfense, et donc tout le travail qui est fait pour protéger les civils va demander à ce qu’il y ait une désolidarisation des communautés par rapport aux groupes d’autodéfense », a-t-elle signalé.
Au sujet des limites de l’action de cette mission onusienne, Bintou Keita rappelle que la MONUSCO ne peut pas se substituer à l’État congolais. « Si vous décidez de regarder de façon positive en disant que les gens font de leur mieux vers l’excellence dans les limites de ce qu’ils peuvent faire, parce que c’est quand-même un accompagnement du pays, et non une substitution au pays. Après tant d’années d’indépendance, on aimerait bien pouvoir dans plusieurs domaines, marquer que nous sommes en dehors d’une certaine forme de tutelle », renchérit-elle.
Arrivée en RDC en début du mois de mars en cours, Bintou Keita vient remplacer Leila Zerrougui.
BMB