L’Église du Christ au Congo (ECC), à travers sa commission Justice et Paix, vient de lancer officiellement ce samedi 27 mars 2021, son agenda électoral intitulé « Cap vers 2023 ». À cette occasion, elle a évoqué les préalables, présentés comme des problèmes à résoudre, allusion faite notamment à la crise de légitimité et à la souveraineté du peuple.
Sur la liste des problèmes cités par l’ECC, l’on note :
- Le patriotisme constitutionnel qui est un concept, selon le Révérend Éric Nsenga, qui se fonde sur non seulement l’éthique religieuse mais plutôt sur l’éthique qui se construit sur des bases constitutionnelles;
- La confiscation de la souveraineté populaire telle que consacrée dans la Constitution. La souveraineté appartient au peuple, pas aux dirigeants. On ne fait pas des élections pour chasser les uns ou faire entrer les autres. Le seul moyen, c’est des élections crédibles;
- Le déficit de légitimité des institutions et de leurs animateurs. Des élections qui obéissent aux normes, c’est le seul moyen qui règle le problème de confiance entre les gouvernants et les gouvernés;
- La participation citoyenne à la gouvernance publique. La population est utilisée pour adhérer aux offres politiques mais elle n’évalue pas l’agir politique. L’ECC voudrait que la population soit aussi le contrôleur de l’agir politique.
Par sa prise de position, l’ECC joint sa voix à celles d’autres structures dont l’Église Catholique, qui appellent à la tenue des élections générales de 2023 dans les délais constitutionnels.
Stéphie MUKINZI | @Stephie_MKZ