Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) confirment l’arrestation, dimanche dernier dans la localité de Otomabere, d’un jeune supposé utilisé par les combattants du mouvement rebelle Allied Force Democratic (ADF). La mission de ce jeune, à en croire l’armée, est d’observer et configurer des lieux afin de rapporter des informations utiles à ces dissidents étrangers, auteurs de massacres des civils dans la région de Beni.
D’après Jules Ngongo, Porte-parole de l’armée dans le secteur opérationnel de l’Ituri, cet éclaireur, nommé Rachid Kasereka, est de nationalité congolaise. Il a été arrêté à Otomabere, une localité située dans le territoire d’Irumu en Ituri, confirme-t-il à POLITICO.CD
Après ce coup de filet, les forces loyalistes ont poursuivi, le lundi 29 mars dernier, leurs interventions militaires musclées contre les rebelles étrangers ADF dans cette partie. Au moins 7 éléments ADF sont tombés sous le feu des FARDC.
« Après l’arrestation d’un éclaireur des ADF à Otomabere, les FARDC ont neutralisé 7 éléments ADF. C’est le bilan lors d’une incursion farouchement repoussée par l’armée ce lundi 29 mars 2021 à Mahala, localité située sur la RN4 entre NDIMO, dans la chefferie de Walese Vonkutu, en Territoire d’Irumu », explique le Lieutenant Jules Ngongo.
Cependant, au cours de ces mêmes opérations pour la défense de la patrie, un militaire FARDC est tombé.
Par ailleurs, ce mardi 30 mars, les forces armées engagées dans l’opération Sokola 1 dans la région de Beni annoncent l’arrestation d’un agent recruteur des ADF à Kasindi/Lubiriha, cité située dans le territoire de Beni, frontalière avec l’Ouganda. Cet agent « recruteur » de nationalité congolaise a été arrêté grâce à la dénonciation d’un ancien otage des ADF, affirme l’armée.
L’opération Sokola1 vise à neutraliser et éradiquer définitivement ces éléments étrangers par des offensives militaires de grande envergure. Depuis 2014, les ADF commettent des massacres des civils dans le territoire de Beni au Nord-Kivu et une partie de l’Ituri, dans le territoire d’Irumu. Plusieurs milliers de personnes ont déjà perdu la vie.
Serge SINDANI