Réagissant à la récente sortie du Gouvernement, le Professeur Gabriel Banza Malale, Enseignant de Droit constitutionnel à l’Université de Lubumbashi et cadre du Front Commun pour le Congo (FCC), salue le travail effectué par le Chef de l’État et son Premier Ministre. « Ils méritent les applaudissements, les ovations et les félicitations. En conséquence, nous souhaitons plein succès et bonne concentration sur l’essentiel à l’équipe mise en place. Parce que les résultats apporteront le bonheur à chacun de congolais » », a-t-il déclaré.
En revanche, le Professeur Gabriel Banza Malale s’est néanmoins montré pessimiste. « En tant qu’observateur scientifique, l’état de lieu de la situation sociale par rapport à la paix, la sécurité et le développement est précaire. Que l’on ne voit pas la magie par laquelle une solution idoine pourrait être donnée à très court terme », a-t-il fait remarquer.
Pour ce chercheur, « il est évident que l’approche utilisée à ce jour par le Chef de l’État ne lui permettra jamais de résoudre une quelconque question parmi les priorités. Le Président de la République a un chapelet d’intentions, malheureusement, il n’a pas les moyens », a regretté ce cadre du FCC.
S’il n’y a pas de magie à faire, il y a du moins un petit secret à partager : « Pour avoir l’argent, le secret se trouve dans la mise en valeur des potentialités des ressources naturelles. Hors, pour les mettre en valeur, il faut des capitaux venant de ceux qui les détiennent, mais qui imposent tout de même des conditions reposant sur les principes de bonne gouvernance à savoir: la démocratie, la représentation, la participation, l’équité et la justice dans l’exercice et la jouissance des droits de souveraineté. À ce titre le Chef de l’État est loin du chemin que la science juridique trace », a soutenu le Professeur Banza Malale.
Réalisme oblige. « Le Gouvernement n’aura pas de magie à faire au regard des défis qui l’attendent. C’est à dire, le Chef de l’État est en dehors de la ligne tracée. Il a réussi à faire table rase sur l’ordre institutionnel, juridique et constitutionnel que son prédécesseur Joseph Kabila a laissé. Le point de départ obtenu après le dialogue de Sun-city, fruit de concertation de toute la nation congolaise, a été bafoué», a fustigé le député Banza Malale.
Selon cet enseignant de Droit constitutionnel à l’Université de Lubumbashi qui tente d’analyser froidement la situation, « le Gouvernement a un morceau dur. La crise n’était pas au niveau de l’intégration des uns et des autres dans le Gouvernement. La crise se trouve au niveau de l’impossibilité pour le Gouvernement à résoudre les problèmes à caractère social de la population (paix, sécurité et développement). Ce n’est pas ce qu’on vient de faire qui va résoudre tous ces défis. C’est une démarche stérile. Vous allez voir, ça ne va pas éteindre l’étendue de colère de la population.»
Le Professeur regarde ce qui se profile à l’horizon et prévient : « Que les anciens du FCC devenus membres de l’Union Sacrée ne soient pas accusés de freiner l’action du Chef de l’État. Parce que je ne pense pas que dans ce peu de jours, hier pointés de bloquer la vision, qu’ils se soient autant convertis. Au finish, que l’on ne vienne pas se plaindre après en cas d’échecs», a-t-il prévenu. À bon entendeur …
Faisant le diagnostic du pays, l’ancien Conseiller du Président honoraire Joseph Kabila constate lui aussi que « le pays est plongé dans la crise et l’insécurité dans la partie Est». Pour lui, ce qu’aurait dû faire le Président, c’est « d’initier des réformes dès la prise du pouvoir. Notamment, avec la relecture du passé juridique pour comprendre à quel niveau la concertation avec la communauté des puissances avait failli pour ainsi orienter la donne dans le sens d’un partenariat nouveau entre la nation Congolaise et les puissances privées, financières et industrielles. Tracer un nouveau programme de paix sociale, sécurité des frontières ainsi que du développement rapide, systématique, harmonieux et intégral. Voilà les travaux scientifiques que le Chef de l’Etat devrait entreprendre préalablement avant de venir vanter un programme en tant qu’individu en lieu et place de la concertation plus élargie.»
Et le Professeur devient prophète de malheur : « Au milieu de la mandature, on a tout détruit et tout consommé. Ce qui était comme réserves susceptibles de servir de point de départ, c’est en deçà. Le Chef de l’État va tourner en rond. Il va terminer son mandat sans un succès attendu. Ça va participer à la déchéance de son pouvoir en 2023», a-t-il conclu.
Junior Ngandu
2 commentaires
Papa tu as participé au pillage de ce pays un jour tu vas répondre de tes actes,ça ira nous comptons sur Dieu et non aux individus
Je comprends très bien le souhait du « prof » Banza, mais son souhait n’est pas la volonté du Très Haut qui a investi le PR à la tête de ce pays. Je regrette qu’un scientifique comme lui puisse tenir des tels propos, juste pour faire plaisir à ses frères fcc. Depuis les accords de Sun City, quel a été l’apport en terme de développement du pays, en dehors de pillages des ressources du pays ? Quelle est sa réaction face aux révélations de dilapidation après démembrement de la Gecamines par son maître, tel qu’affirmées par Albert Yuma dans un entretien avec un journaliste de la rfi ? C’est à peine à croire que le prof Banza est congolais et a soutenu une telle gabegie de son pays pendant tout le règne de Kabila. Les 2 années de coalition ont été dramatiques, une tragédie dont l’auteur fut Joseph Kabila qui, avec prof Banza et le fcc, a tout mis en œuvres pour que les intentions du PR n’aboutissent pas. C’est ce que nous avons tous vécu durant ces deux ans. Entretemps, les productions minières laissées aux mains des compagnies étrangères qui se sont tapés des milliards sur le dos du Congo. Sans compter les milliards que tous du fcc ont pris et continuent de percevoir indument. C’est d’ailleurs fort de ça que prof fait savoir sa prédication. Mais, qu’il sache que ce pays va décoller et très bientôt car il y a des signes qui ne trompent pas et que le digne fils du pays, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est aux commandes, sous la bénédiction divine de Notre Père, qui est aux cieux.