En marge de la journée mondiale de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, la coordination estudiantine de l’institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), a organisé une conférence à l’espace professeur Malembe, sous le thème « information comme bien public ».
Panéliste à cette conférence, le professeur Luzolo Bambi pense qu’il est inconcevable qu’un journaliste soit mis en prison pour des fautes commises dans l’exercice de son travail.
Pour cet ancien conseiller spécial du président honoraire Joseph Kabila en matière de la lutte contre la corruption, dans le code pénal RD Congolais, il n’y pas d’infraction nommée délit de presse.
« Les délits de presse n’existent pas dans le code pénal congolais. Il n’y pas d’infractions appelées délits de presse. Mais, le terme désigne une série d’actes qu’on peut qualifier comme des infractions dans notre code, notamment la diffamation et les imputations dommageables. Est-il concevable dans une démocratie naissante, dans le cadre de l’émergence de l’Etat de droit, pour une faute qu’il commet, qu’un journaliste soit emprisonné ? Est-ce qu’en dehors de l’emprisonnement, il n’y a-t-il pas d’autres formes de sanctions? », s’est-il questionné.
Quant au recteur de l’ifasic Rigobert Munkeni Lapess, avant de procéder à la dépénalisation du délit de presse, le journaliste congolais doit d’abord passer par certains apprentissages des règles d’éthique et de déontologie journalistique.
« Avant d’entamer la dépénalisation des faits de presse, le journaliste doit d’abord passer par un certain apprentissage des règles de l’éthique et de déontologie. Ce n’est qu’après qu’il pourra solliciter le législateur pour la dépénalisation.
Le non-respect du code d’éthique et de déontologie journalistique est dû aux pesanteurs politiques et économiques qui viennent de partout », a déclaré Rigobert Munkeni Lapess, recteur de l’ifasic.
Pour rappel, la République Démocratique du Congo pointe à la 149ème place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse, selon la dernière publication de la structure Reporters Sans Frontières, rendu public le mois d’avril 2021.
Bernard Mpoyi
Un commentaire
De toutes les façons oui,